Once upon a dream • Rp Capture

Timéo doit se reprendre en mains, et c'est ce qui l'amène au Lac Rayon. Tiplouf n'a jamais eu d’entraînements sérieux contrairement à ses deux homologues et Timéo.. Welp, le chercheur a quelques soucis à régler avec lui-même, notamment la nuit. En ce moment, il se rêve souvent plus jeune, perdu dans un bois voisin qu'il n'a pourtant jamais aperçu. L'endroit est étrange, mais c'est un rêve après tout. Son jeune lui panique dans ce lieu qui scie pourtant à son goût pour la nature et les fleurs, jusqu'à ce qu'il tombe nez à nez avec la porte d'une maisonnette abandonnée. Le logis est facile d'accès : ce n'est pas fermée et le lierre entourant la poignée rompt aisément sous sa main d'enfant. L'intérieur est cruellement vide mais cet espace met en valeur le seul résident des lieux : un bulbe.

Étrange.

Le socle et le pot changent souvent, et le rêve s'achève toujours au moment de l'éclosion. Et ce bulbe, après d'intenses recherches, Timéo l'a trouvé. Son détenteur ? Un Bulbizarre. Pourquoi le chercheur est-il à sa recherche ? Pour voir s'il peut provoquer son éclosion sans évolution. Ça pourrait être dangereux pour le pokémon qui tire tout de ce bulbe mais depuis quand se soucie-t-il de leur bien-être ?

▬ Tiplouf tiens-toi prêt, tout ce qui bouge, tu l'attaques.

Commande donc le brun une fois son carnet en main, sa main de libre posée sur sa hanche. Aujourd'hui, Tiplouf ne sera plus si faible et la recherche prendra un nouveau tournant. Ce n'est pas ce qu'on lui demande de faire, mais tant que son équipe devient forte et qu'il fait ses missions, il peut bien s'autoriser une petite fantaisie, non ?

Le Psykokwak a la démarche d'un vieil homme bourru en état d'ébriété, alors comment, comment Tiplouf a-t-il réussi à louper son Ecras'Face ?! Timéo claque sa langue, bruit désapprobateur qui indique au Tiplouf son mécontentement à la suite de cet échec. Tim ne tolérera pas une deuxième attaque loupée, pas contre ce genre d'adversaires. La tête baissée, le pingouin est pris de stress, il doute de sa réussite, maudit son hésitation et se prend une attaque Griffe en pleine poire. Le contact lui arrache un petit cri de douleurs mais le sort de sa complainte. S'il ne réagit pas, les sanctions tomberont et il n'en n'est pas très fan. Tout d'abord, il utilise Rugissement pour s'assurer qu'une attaque en traître ne le peinera pas plus que ça et il reprend Ecras'Face avec plus d'assurance. Il est difficile de deviner la trajectoire du pokémon jaune qui déambule, alors il le piège avant dans l'Ecume.

Ecras'Face touche, l'Ecume explose.

Il s'assure que son adversaire déjà victime de ses migraines ne se relèvera pas et réitère la combinaison. Il entend le stylo s'acharner avec véhémence sur le papier, son "dresseur" doit apprécier sa technique.

▬ Au suivant.

Pas de merci, pas de félicitations, juste des notes qui indiquent qu'il n'est pas si faible et pour servir à leur infâme petit projet. C'est tout ce qu'il a, et s'il pourrait aisément fuir en se jetant dans le lac, Tiplouf a peur. Alors il hoche doucement la tête et se prépare au combat.

Le prochain opposant sort timidement de l'eau pour s'installer sur un rocher en bordure de lac où il secoue ses ailes pour les sécher. Sa simple vue révulse le chercheur qui ne retient pas l'air de dégoût qui étire les traits de son visage. Comment des dresseurs peuvent s'attarder sur ces bêtes ? Trouver en elles un compagnon ? Les chérir avec ces yeux globuleux ? Cette bête est tout simplement horrible. Heureusement pour lui, si la bestiole préhistorique voit son habitat naturel être l'eau, son type a une certaine faiblesse face à cet élément. Tiplouf le sait et n'hésite pas à abuser de l'attaque Ecume. L'Anorith tente, en vain, de se protéger avec Armure en augmentant sa défense, mais les bulles s'acharnent sur sa carcasse.

Avec du recul, l'on peut voir que l'attaque de Tiplouf n'est pas si bourrin : son écume est ordonnée, elle glisse soigneusement jusqu'à la cible et se fracasse contre lui dans une vague digne d'un concours. Mais il n'est pas pokémon de coordinateur, alors dès que le pokémon est KO, il est confronté au regard méprisant de celui à qui il appartient.

▬ Ne gaspille pas ton énergie.

Hocher puis baisser la tête, se refuser toute envie de faire une remarque, se préparer à lancer une nouvelle attaque. C'est fou ce que le Lac Rayon lui fait envie. L'on dira peut-être bon débarras, mais il y a toujours la possibilité que l'on draine l'étendue d'eau juste pour le retrouver et lui faire payer l'affront.

Il aurait aimé ne pas être plus clair que ses frères.

Timéo est las. Il aimerait trouver ce qu'il cherche de suite mais le temps n'est pas de cet avis et c'est un Kokiyas qui le nargue. Il ne prête pas attention au combat, il n'en n'a pas besoin. Si ses sujets l'horripilent, il doit avouer qu'ils ont au moins le mérite d'être de parfaites petites marionnettes, toujours prêtes à plaire et à s'enfoncer dans les combats pour se laver de tous les mauvais traitements qui leur sont infligés. Il ne comprend pas tout ce qui se passe dans leurs têtes, il ne réalise pas à quel point ils sont brisés, mais ce n'est pas grave. Parce que ce sont des pokémons et aux yeux du chercheur, rien de plus que des monstres, des sujets qu'il doit décortiquer pour mieux se protéger.

Tiplouf a terminé son combat, visiblement le crustacé a répliqué. Sa peau est bleuté par endroits mais pas de sa couleur naturelle, sa respiration saccadée. Pourquoi n'est-il pas aussi résistant que Papinox ? A-t-il pensé à le nourrir ? .. Normalement oui.

▬ Continuons.

Le pingouin ne dit rien. Il ne dit jamais rien. Il y a des silences qui sont confortables, celui-là n'en n'est pas un. Il montre que la crainte qu'a l'humain envers la bête est égale à celle qu'il a pour lui. Et au final, qui est le plus monstrueux des deux ?

Après quelques minutes de silence, le duo est réveillé par une agitation dans le Lac Rayon. En son sein, un Mustebouée exécute moultes pirouettes et use de Sonicboom pour remuer les eaux. Tiplouf l'observe, Tiplouf le jalouse. L'adversaire ceci dit est bien trop loin pour eux.

▬ Tu restes sur la rive.

Aboie presque le chercheur quand le pingouin va pour plonger histoire d'engager le combat. Ses craintes sont confirmées, Timéo ne le veut pas dans l'eau, ne veut pas lui accorder cette once de liberté. Il lui fait même signe de rebrousser chemin pour s'écarter de la rive du lac. Pas trop loin non plus, ils doivent garder une certaine distance avec les habitations entourant le lieu. Après tout, le plan est en marche et leurs têtes sont connues par les Aistiens. Pas en bien, et Papinox est dépourvue de la capacité vol. Fuir à pieds est leur seule solution en cas de confrontation et ils ne sont pas des plus motivés face à cette perspective.

Désormais à une distance raisonnable, le pokémon que Timéo cherche sera peut-être plus susceptible d'apparaître. .. Peut-être.

Le peut-être a décidé d'être un non. L'horrible créature qu'est Anorith se représente face à eux, et cette fois, elle n'est pas seule ! Une armada de ces insectes répugnants leurs font barrage, en secouant leurs minables petites ailes en guise de tentatives d'intimidation. Timéo va vomir, il le sait, il le sent. D'ailleurs, il se jette à corps perdu dans le buisson le plus près pour déverser tout ce que sa panse contenait. Il vomit allègrement pendant que Tiplouf reste planté là. Il peut fuir, l'occasion est presque donnée et ne risque pas de se représenter. Mais il y a une toute petite partie en lui qui a pitié du brun. Pitié que quelqu'un soit aussi effrayé qu'il ne sache se gérer. Le chercheur est un grand enfant, il n'y peut rien.

Il choisit donc d'attaquer.

C'est une nouvelle valse d'écumes envers les Anorith. Plusieurs fuient à la simple vue des bulles, d'autres, plus téméraires, s’élancent en pleins dedans. Finalement, Tiplouf est épuisé mais triomphant quand le chercheur n'a plus rien à rejeter dans l'herbe.

▬ Si tu parles de ça à un autre des sujets, je peux te garantir que tu le regretteras.

Déclare-t-il donc après une grimace de dégoût en s'essuyant la bouche. Ils vont devoir écourter leurs recherches, Tim a besoin de se brosser les dents. Et comme d'habitude, pas un merci, pas un semblant de compliments, juste le bruit du stylo noircissant la feuille.

Les affaires emballées, de rapides inspections faites, ils sont finalement assurés qu'ils n'ont rien laissé derrière eux. Mais partir n'est pas si simple : il faut que Tim se calme, prenne une gorgée d'eau après s'être rincé la bouche et avale un médicament. Il manque même d’hyper-ventiler ce qui aurait pu conduire à une crise de panique si Tiplouf n'avait pas posé sa nageoire sur son épaule pour le rassurer. Il a faillit s'e, prendre une, pour avoir osé le toucher, mais la vue d'un nouvel Anorith a fait décamper le chercheur qui s'est mis à jogger loin du Lac Rayon et d'Ormiville. Ce, sans mâcher moultes insultes.

▬ Foutus monstres.

Tiplouf sourit, un véritable enfant. Et c'est avec un regret moindre qu'il œille une dernière fois le Lac et la liberté qu'il pourrait lui apporter avant de s'empresser de rattraper le chercheur. Lui aussi ne serait pas capable de dire ce qu'il se passe dans leurs têtes et pourquoi, à l'image du brun, ils sont si enclins à faire de mauvais choix.