Ces membres attendent un compagnon de voyage bien attentionné pour vivre une grande aventure!
___ • Akugi
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Les recherches de la poképolice de Aiste sont tournées vers les chercheurs de gènes, un groupe de scientifique sans éthique ni morale volant les pokémons des dresseurs et coordinateurs. Voici les informations recueillies, soyez vigilant.
5 chercheurs de gènes recherchés
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| | Bazar à feuillets | |
| | Auteur | Message |
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Safran Salzard Entouré de ses compagnons
Messages : 439 EXP : 2355 Date d'inscription : 11/02/2014
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| Sujet: Bazar à feuillets Jeu 28 Aoû - 20:08 | |
| Hellow les gens o/ Ici Safran, et comme vous pouvez vous en doutez vu notre position dans les Expositions du forum, je suis ici pour vous faire découvrir quelques unes de mes oeuvres. Alors, avant ça, je vais vous faire une petite introduction, parce que oui, j'aime les introductions qui durent longtemps et qui servent à rien. o/ Comme certains le savent déjà - ou alors pas du tout - ma passion, c'est l'écriture. Depuis toute pitite déjà, j'avais une affection toute particulière pour les livres, et j'avais déjà commencé à rédiger quelques One Shot et romans, qui n'ont jamais abouti et dont je ne retrouverai certainement aucune trace, ne vous faites pas d'illusions, vous n'aurez pas mes gribouillis en avant première :,D. Alors voilà, Safran, elle a toujours aimé l'écriture, conter une histoire, et voir les gens palpiter en l'écoutant. Oui, palpiter. Ca ne vous est jamais arrivé de vibrer devant une histoire d'aventure trop épique qui s'annonçait pourtant paisible et banale? Moi si, plusieurs fois, et j'aimerai recréer ce sentiment. Pour l'instant, je n'en suis qu'au prototype, mais je n'abandonne pas. o/ Il se peut donc que vous soyez mes cobayes. Non, en vrai, je post ici car je voudrais tenter avoir un rythme d'écriture, au moins un chapitre/One Shot par semaine, histoire d'alimenter et le forum, et mon envie d'écrire, et ma pluuume /clavier/. Ce premier post est donc destiné à cette introduction, et à un futur sommaire, j'espère qu'il se remplira vite :,D Je tenterai un One Shot/chapitre tous les Vendredis (je sais qu'on est jeudi, mais shh, Vendredi, c'est main stream, j'aime bien), et peut être aux nouveautés. Ou alors, je vous préviens au fur et à mesure. Oh, je sais pas. :,D J'improviserai so, enjoy~ Sommaire :Anecdotes :- PamoiNuzlocke :1) Koga2) Chapitre 1UA d'Aiste :1) Rendez-vous2) Soupe de pâtes
Dernière édition par Safran Salzard le Mer 24 Juin - 19:24, édité 6 fois | |
| | | Safran Salzard Entouré de ses compagnons
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| Sujet: Re: Bazar à feuillets Jeu 28 Aoû - 20:11 | |
| - Double post sans transition, mais j'ai demandé la permission - Alors, ici, je vous présente un One Shot assez récent, pas le premier, pas le dernier (j'en écris un autre juste là). C'est une anecdote que je trouvais assez drôle à mettre en scène sur les disputes de la vie quotidienne sur qui à fait quoi dans notre famille, et qui est censé donner le ton sur un recueil d'anecdotes que je tiens à mettre en place. Je vous offre ici ma vision du monde~ - Pamoi:
Chez nous, il existe un fantôme. Ce n'est pas un esprit frappeur, le genre de fantôme que l'on voit dans les films d'horreur, prêt à tout pour nous déchiqueter sauvagement afin d'accomplir je ne sais quelle vengeance passée. Ce n'est pas non plus un revenant, un ancêtre qui viendrait nous révéler les attentes qu'il avait pour nous et à quel point nous l'avons déçu. Non, notre fantôme, c'est nous même qui l'avons créé, et son but est celui de nous jouer des tours. Son nom, c'est Pamoi, c'est comme ça qu'on l'appelle du moins. Je vous dit que nous l'avons créé, mais peut être a t-il simplement été attiré par notre famille, qui sait ? Je pense néanmoins que chaque famille à un Pamoi dans ses rangs, mais différent du notre... Dans tous les cas, Pamoi est très farceur, et ses hobbies peuvent passer du simple vol de chaussettes à la destruction d'une pauvre et innocente canalisation. Certains avaient le lutin des verrues, nous, nous avons Pamoi. Généralement, cet esprit, ou cette force inconnue, se contente de se faire remarquer par quelques tours inoffensifs. Il peut voler une chaussette pour briser les paires, nous faire oublier que nous tenons un objet à la main pour nous voir le chercher avec panique pendant quelques secondes – voire minutes – avant de nous rendre compte de notre bêtise. Il lui arrive de bloquer la connexion Wi-Fi, faire disparaître un livre que nous tenions absolument à lire à un moment précis. Rien de grave, certes, mais de temps à autre, Pamoi s'ennuie, et quand il s'ennuie, vous vous doutez bien qu'il ne va pas juste voler ma Game Boy Color pour jouer à Pokemon ou WarrioLand, non, Pamoi, quand il s'ennuie, il veut trouver une occupation classe ! Alors il lui arrive de créer des mini-catastrophes. Soit il fait peur aux animaux de la maison soit, il se recycle dans la démolition. Le toilette qui fonctionnait parfaitement bien quelques heures plutôt se bouche sans raison aucune, le balais perd sa tête, l'évier de la cuisine fuit. Et toujours, toujours quand l'un de mes frère et sœur, ou moi même, utilisons un objet. Là, nous n'avons aucune échappatoire. Pamoi est doué pour nous faire accuser, je crois même que lorsqu'il s'ennuie, c'est son jeu favori ! Généralement, quand il casse quelque chose, la seule option qui nous reste est d'aller quérir l'aide de nos parents (malgré notre âge désormais avancé, je vous l'accorde). Mais les pires tours de Pamoi, c'est lorsqu'il agit la nuit. Lorsqu'il mange le chocolat que nous gardons pour les grandes occasions, ou alors le saucisson qui doit attendre pour sécher. Ou encore, qu'il laisse le sachet de pain ouvert pour le faire durcir dans la nuit. Lorsque le matin se lève, et mes parents avec, une question leur brûle alors les lèvres : « Qui a fait ça ? ». En ce qui me concerne, je n'ai pas de radar à Pamoi, je ne suis jamais au courant de ce qu'il fait lorsqu'il ne s'attaque pas directement à moi, alors, je fixe souvent mon paternel d'un air incrédule et hautement éloquent. « De quoi ? ». La réaction est généralement la même pour nous trois, et mon père finit souvent par capituler en soupirant, résigné. Pamoi est très fort, mais récemment, j'ai découvert son existence, et c'est d'ailleurs pour ça que j'en parle. Il m'a fallu du temps, de la jugeote et de la réflexion pour m'en rendre compte, mais désormais, je fait très attention à ce satané fantôme. J'ai compris quelques uns de ses stratagèmes, je régule la pression de l'eau, compte mes chaussettes avant de les mettre à laver, vérifie avant tout dans ma main lorsque je cherche un objet. Car oui, Pamoi aime nous faire tourner en bourrique, si vous en avez un chez vous, il tentera toujours de vous faire croire que vous vous jouez des tours tout seul, que c'est votre inconscient qui vous fait défaut, mais ce n'est pas le cas, il profite juste de certaines de nos failles ! Il agit sous le couvert de l'ombre, jamais en plein jour. Il ne volera jamais le dernier morceau de fromage alors que tout le monde sait où est tout le monde. Pamoi est vicieux... Alors, le matin, quand mon père nous voit arriver tout les trois et qu'il nous regarde de son œil critique en nous posant la question fatidique, je lui répond du tac-au-tac « C'est Pamoi... ». Je ne crois pas qu'il me comprenne, pas encore du moins, mais maintenant que je connais son existence, il s'attaque moins à nous. Il est redoutable, mais je crois qu'il nous aime bien, et qu'il ne veut pas que nous connaissions tous son existence, sinon, il devrait partir. Quant à moi, la seule chose que je peux faire à son propos, c'est écrire les anecdotes que j'ai sur lui car, de toutes façons, avisé de son existence ou pas, il est tout de même difficile de prévenir les attaques de Pamoi, et il m'arrive encore de pester après avoir perdu mon crayon alors qu'il se trouvait juste dans ma main, bien sagement.
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| | | Safran Salzard Entouré de ses compagnons
Messages : 439 EXP : 2355 Date d'inscription : 11/02/2014
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| Sujet: Re: Bazar à feuillets Jeu 28 Aoû - 23:33 | |
| - Triple post, désolée, mais c'est une galerie, non? - Okey les gens, ici, vous avez une des prémices de mon cher Nuzlocke. J'aurais fait style que ça n'avait rien à voir, mais c'était trop obvious. :,D Alors voilà. Rien de croustillant ou de bien important, mais j'espère que ça vous le mettra en bouche~ - Koga:
Grenousse fixait son père. L'imposant Amphinobi venait d'en découdre avec un énorme Tauros peu amical. Il venait de remporter la victoire, et le bovin s'en retournait vers la parti de l'enclos qui lui été réservée. La réserve était grande, pourtant, les pokemons ne pouvaient s'empêcher de se disputer pour avoir plus de territoire. Grenousse n'avait jamais connu que ça, il était il y avait peu et il n'avait jamais connu sa mère, apparemment une Croaporal de passage. Son père faisait parti de ceux qui ne partaient jamais, il était aussi d'ailleurs le père de nombreux autres pokemons, mais aujourd'hui, c'était lui qu'il avait protégé. Le petit amphibien soupira de soulagement avant de se ratatiner sur lui même quand la silhouette menaçante de son paternel s'approcha de lui. Dans une langue gutturale, il le réprimanda. Il lui avait dit une bonne dizaine de fois de ne pas trop s'éloigner de la couveuse, qu'il devait rester près de la Chartor qui les réchauffait, pourtant, il lui avait désobéi. Grenousse baissa la tête. Il n'y pouvait rien, il était curieux, c'était dans sa nature de faire n'importe quoi. Il ne voulait pas s'attirer les ennuis, juste en connaître un peu plus et se défouler. Il n'aimait pas rester sage comme Marisson, ou se contenter de surveiller les autres œufs comme Feunnec. Pourtant, ce jour là, il avait vraiment eut peur, et il avait vraiment regretté son choix. Il bredouilla donc quelques excuses et un remerciement. Ce Tauros n'avait pas le droit d'être là, mais lui non plus, heureusement que son père l'avait entendu appeler à l'aide, sinon, il n'aurait certainement pas fait long feu. Lui qui était destiné à devenir Starter... Devant lui, l'Amphinobi soupira. De crispé, il se fit plus détendu. Peu à peu, sa silhouette devint instable. Elle commença à rapetisser. Sa peau perdit sa couleur marine et son visage perdit ses traits sévères. Lorsque la transformation s'acheva, Grenousse dû légèrement baisser les yeux pour regarder son père. L'Amphinobi n'était plus, il s'agissait d'un Métamorph, un simple Métamorph destiné à la reproduction, rien de plus. Rien de plus ? Pourtant, ne venait-il pas de tenir en respect un massif Tauros ? Grenousse avait souvent entendu les autres pokemons de passages à la réserve se moquer de son père et de son pauvre destin, pourtant, il le respectait et il l'aimait réellement, Métamorph n'était pas qu'un simple reproducteur, il était un vrai père, et il élevait ses enfants avec l'aide de la Chartor Couveuse et la Manternel a jamais paralysée et abandonnée. Les temps étaient durs, les humains n'avaient plus que rarement le temps de s'occuper des pokemons, alors, ils se débrouillaient tous comme ils pouvaient.
Métamorph fit un vague geste à Grenousse pour l'inviter à le suivre. Il glissa lentement vers leur part de la réserve, et le pokemon eau se rendit compte à la grimace de son père que celui-ci avait du se faire blesser par l'une des charges du bovin. Il plissais alors les yeux en même temps que les mouvements du petit pokemon, comme pour l'aider mentalement à avancer. Lorsqu'il retournèrent à leur petit nid, Grenousse retrouva ses camarades de jeu, Marisson et Feunnec. Tous deux se précipitèrent vers lui pour s’enquérir de sa santé. Métamorph, lui, rejoint Manternel pour se laisser aller à côté d'elle. Il soupira avant de lui lancer un regard fatigué. Elle le lui rendit avec une pointe de compassion, puis, ils portèrent tous deux leur attention sur les trois starters. Ils jouaient tous les trois, se battant pour de feux. Grenousse oublia vite l'incident d'un peu plus tôt, concentré à maîtriser ses amis. Dans leur monde, le combat était chose habituelle. Les pokemons grandissaient en se battant, ils formaient des liens aussi. Le combat, avant, n'était pas violent, il était fair play et enrichissant, mais maintenant... Le Métamorph jetant un regard vers l'extérieur de la réserve. Le monde avait changé, il était devenu dangereux, il s'en était rendu compte en voyant les quelques clients passagers de la pension. Le corps couturés de cicatrice. Manternel était d'ailleurs l'un d'eux, et son dresseur ne l'avait jamais récupéré. Elle s'était longtemps refusé à parler, puis, lorsque sa langue se délia, elle fit mention d'un monde en proie à un chaos latent. Les combats, les blessés, le monde se pourrissait peu à peu, lentement, discrètement, mais sûrement. L'avenir des trois jeunots était tout sauf certains. Aucun des pokemons de la pension ne savaient clairement ce qu'il se passait à l'extérieur, et ceux qui sortaient ne revenaient pas, pourtant, le Métamorph frémissait. Il sentait dans sa chair rose et gélatineuse que quelque destin grandiose ou sordide attendait ses protégés, et il ne voulait pas les laisser partir, il voulait les garder avec lui pour les protéger à jamais...
Lorsque le matin du départ des trois starters arriva, tous les pokemons éleveurs et reproducteurs vinrent à leur rencontre pour leur dire au revoir. Métamorph, métamorphosé pour l'occasion en Kangourex, les tenait contre lui. Il les serrait, les étouffait presque. A l'entrée, un homme en blouse blanche agitait les bras théâtralement pour parler à la gérante de la pension qui buvait ses mots, subjuguée. Lorsqu'il arrêta son flot incessant de parole, il prit la pause et attendit. C'était un signal pour dire qu'il attendait son lot, et un signal pour les trois pokemons de quitter leur père. Ils se détachèrent à contre cœur, mais le cœur emplit d'espoir et de rêves d'aventures. Marisson, Feunnec et Grenousse. Il allaient partit à la rencontre de leurs nouveaux dresseurs. Des novices, comme eux, et sûrement, leurs meilleurs partenaires pour le reste de leur vie. Le professeur qui les accueillit était du genre bellâtre et sympathique. Lorsqu'il les vit, il s'accroupit à leur hauteur.
- J'ai beaucoup d'espoir pour vous...
Leur murmura t-il, un sourire en coin. Puis, il les appela dans leurs pokéballs respectives, gravées chacune d'une flamme, d'une feuille et d'une goutte. Le regard qu'il lança aux dispositifs était vague, comme s'il voyait quelque chose de plus. Son sourire se fit nostalgique pendant un instant, et lorsqu'il reprit ses esprits, il s'ébroua et cligna de l'oeil à la gérante.
- Je vous remercie bien Madame, j'ai choisi les meilleurs enfants pour en prendre bien soin~
Déclara t-il. Ce qu'il ignorait, c'était que derrière le comptoir, un Métamorph tentait vainement de se rassurer avec ses paroles. Tremblant, il adressa un dernier signe d'adieu à ses enfants, espérant un jour les revoir, en vie et en bonne santé. Grenousse, lorsqu'il fut capturé dans la pokéball, ne put s'empêcher de sautiller de joie. Une fois à l'intérieur de l'appareil, il se retrouva dans son milieu naturel. Un petit bosquet entourant un petit lac. Il ferma les yeux et se laissa glisser dans l'eau. Cabriolant quelques peu, il tenta d'imaginer son prochain dresseur. Il espérait tomber sur quelqu'un de vif, d'intelligent, de joyeux et de combatif, et surtout sur un garçon. Quelle ne fut pas sa déconvenue alors, lorsqu'il tomba nez à nez avec une jeune fille, le regard hébété et le visage recouvert à moitié d'une écharpe. Les deux se dévisagèrent sans comprendre ce qu'ils faisaient là. Pourtant, une lueur d'intelligence sembla briller dans les yeux noirs de la jeune fille, et elle murmura « Koga... ». Le Grenousse écarquilla ses yeux, comprenant qu'il venait de se faire nommer sans vraiment le comprendre. Ainsi commença son aventure~
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| | | Safran Salzard Entouré de ses compagnons
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| Sujet: Re: Bazar à feuillets Ven 29 Aoû - 21:47 | |
| - Quadruple post, personne ne commentera officiellement? - Okey les gens. On est vendredi, et même si j'ai posté deux écrits hier, et bah voilà, je commence officiellement le nuzlocke aujourd'hui o/ En espérant que ça vous plaira itout :3c - Chapitre 1:
Le matin était frais sur Bourg Croquis. Le soleil venait de se lever récemment sur la petite bourgade, et réveillait la plupart de ses habitants. Un passerouge domestiqué piailla avant d'étirer ses ailes. Il se releva du coussin sur lequel il avait élu domicile pour s'envoler. Après avoir fait quelques pirouettes pour se réveiller totalement, il fonça dans le couloir de l'escalier pour gagner l'étage à tir d'ailes. Il était temps pour lui de jouer les réveils, et avec grand plaisir ! Il s'annonça tout de même en sifflant et chargea sans plus de cérémonie. Quelle ne fut pas sa surprise lorsqu'il rebondit sur le matelas mou de celle qu'il contait réveiller. Assommé, il battit un instant de l'aile avant de se laisser choir sur le coussin de la fille Primula, penaud. Mais où pouvait être cette jeune pimbêche ? Il s'ébroua, vexé. Il n'aimait pas Elisa, il n'aimait que Primula, et aujourd'hui, alors qu'elle allait enfin partir, elle était introuvable ? Avait-elle décidé de prendre les devants ? Oh, ça serait une si bonne chose. Il piailla, joyeux et s'installa confortablement sur ce lit qui ne serait plus occupé avant un bon moment. A l'étage du dessous, il entendit la vaisselle tinter, ce qui lui apprit que sa bienfaitrice venait de se mettre à l'oeuvre pour le départ de sa progéniture. Ow, joie...
La brise souffla sur le toit. Fraîche et mordante, elle gifla les joues de la jeune brunette assise sur le toit. Elisa fixait l'horizon emmitouflée dans sa parka noire. Elle s'était enroulée une écharpe pâle autour du visage, ne laissant voir que ses yeux couleur de jais. Les mains dans les poches, les jambes ballantes dans le vide, elle sentait son estomac se nouer. Sa mère avait reçu une lettre la veille, une lettre du fameux professeur Platane. Mise à part un léger rougissement, il y avait également une invitation pour Elisa. Une invitation à récupérer son premier pokemon à Quarellis, la ville voisine. La jeune fille tremblait, autant de froid que d'anxiété. Elle avait toujours eut peur d'exprimer son désir de recevoir un pokemon, et maintenant, elle avait une chance de réaliser son rêve. Pourtant, l'hésitation grandissait en elle, elle ne savait pas si elle en était capable. Elisa frémit sous la brise et ferma les yeux. Elle ne réagit pas lorsqu'elle entendit le passerouge de sa mère piailler avec véhémence. En fait, elle ne réagit que lorsqu'elle entendit celle-ci l'appeler. Souplement, la brunette se laissa glisser du toit pour tomber sur sa terrasse. Elle entra dans sa chambre et salua à peine le volatile qui s'était installer dans son lit. Elle passa rapidement devant son miroir pour toiser son propre reflet. Elle tenta d'ajuster quelques mèches de cheveux avant de renoncer et de cacher ses épis sous un béret. Ceci fait, elle se glissa dans ses bottes et descendit dans la cuisine. Spontanée, Primula enlaça sa fille, prête à l'étouffer sous son amour maternel. La jockey de Rhinocorne, sous ses airs bourrus, était friande de chaleur humaine, de joie et d'amour, elle aimait autant en recevoir qu'en dispenser. C'était aussi une groupie du professeur Platane qu'elle avait connue dans sa jeunesse.
- Bonne chance poussin...
Lui glissa t-elle doucement. Quelques larmes perlèrent à ses yeux et elle ne se résigna à lâcher sa fille que lorsque celle-ci donna des signes d'étouffement. Pourtant, elle ne la laissait pas partir. Bien sûre, elle était heureuse de voir sa fille prendre son envol, mais elle avait peur pour elle. Elle la voyait si fragile, si indécise et.. Si peu enthousiaste... Pourtant, il fallait accepter, Primula n'avait qu'une parole, et elle avait promis à sa fille de la laisser partir en voyage lorsque l'opportunité se présenterait à elle. La mère ferma alors les yeux avant de frictionner les épaules de sa fille avec force, comme pour s'assurer que ses épaules seraient assez fortes pour dresser ses propres pokemons. Ceci fait, elle attrapa un sac assez imposant, empli de nourriture et de matériel de survie, qu'elle tendit à sa fille. Elisa l'attrapa avec hésitation avant de le faire glisser sur son épaule.
- Ca va aller maman...
Souffla t-elle derrière son écharpe. Elle réajuste son béret et ouvrit la porte. A nouveau le froid la mordit, elle frissonna avant de faire face à son destin. Ou tout du moins, pour l'instant, elle faisait face à deux de ses voisins. Son regard hagard se posa sur la jeune fille en rose pétant qui sautillait devant elle, puis, glissa sur le jeune homme à la mine renfrognée. Elle tenta de les saluer, mais les mots moururent dans sa gorge, avortés. L'adolescent en face d'elle défila son regard pour finir tout aussi éloquent qu'elle. Tant pis, car l'un d'eux avait suffisamment de salive pour trois.
- Hey ! Salut, je suis Sannah. Toi c'est Elisa, non ? L'intéressée hocha timidement la tête. Génial ! Lui, c'est Kalem ! Nous sommes tous les trois choisis par le professeur Platane pour recevoir notre premier pokemon. J'ai trop hâââte !
Elle sauta de plus belle, levant les bras et arrachant un soupir à son acolyte. Oh, peu bavard ? Peu importait, Elisa n'aimait pas parler non plus. Tout du moins, elle aimait écouter les gens, mais n'avait pas la réplique facile. Cependant, il n'y avait pas grand chose à dire. Peut être un signal de départ ? Non, même pas. Le dénommé Kalem tourna simplement les talons sans adresser un regard à ses futurs camarades et prit le chemin de la sortie. Hésitante, Elisa s'engouffra dans ses pas après que Sannah, offusquée, prenne la tête du groupe en trottinant. Le chemin jusqu'à Quarellis n'était pas réputé long, pourtant, le silence pesant qui s'installa dissuada même la petite bavarde aux longues couettes de s'insinuer dans la morne tension de ses deux nouvelles connaissances. De temps à autre, elle leur lançait des regards, prête à leur montrer ses dents toutes blanches et rayonnantes, mais les sourcils froncés de Kalem l'en dissuadaient tout le temps. Déçue, elle tentait un sourire vers Elisa qui gardait résolument la tête baissée, vissée dans son écharpe, et le regard obstiné sur ses pieds. C'est qu'elle venait de se rendre compte que l'une de ses bottes avait une tâche que l'autre n'avait pas, ce qui ruinait considérablement la symétrie du tout. C'est alors qu'elle décida de faire quelque chose que jamais elle n'aurait fait. Quelque chose qui allait bouleverser le sens de sa vie. Elle allait prendre la parole. Enfin, tout du moins, elle voulait le faire. Prendre l'initiative pour tenter de se faire des amis, chose qu'elle n'avait pas avant à Johto... Elle balbutia un instant avant de prendre une inspiration.
- Euh.. Je suis Elisa...
Souffla t-elle à l'attention de son voisin. Celui-ci daigna à peine lui lancer un regard.
- Je sais.
Oh, oui, Sannah l'avait dit juste avant, devant sa porte, alors, il n'avait pas eut le temps de l'oublier. Peut être que c'était même ce qu'il tentait de faire à cet instant précis, oublier son nom ? Elle paniqua intérieurement et tritura le fond de ses poches de ses doigts. Finalement, elle tenta une autre approche.
- On va recevoir nos premi-
- Je sais.
Il n'avait pas attendu qu'elle finisse sa phrase, même pas ça. Il l'avait coupé et elle hoqueta, s'enfouissant encore plus dans son écharpe. Ses yeux roulèrent avec panique et elle manqua de trébucher. Titubant, elle attira les regards de Sannah qui tenta de voler à son secours. Sa voix était trop forte pour se laisser couper par Kalem, alors, elle déclara simplement.
- C'est génial, hein ?!
Histoire de rassurer sa nouvelle amie. La concernée la remercia d'ailleurs intérieurement alors que le jeune garçon siffla entre ses dents.
- Bien sûr que c'est génial.
Oh, heureusement qu'il l'avait dit, parce que sinon, personne n'aurait put le deviner. Elisa acquiesça du chef avant de baisser à nouveau les yeux. On ne l'y reprendrait plus à tenter de faire la conversation, visiblement, ce n'était pas son point fort et elle espérait ne pas trop avoir à parler durant son voyage. C'était idiot comme espérance, mais tant pis. Le silence s'installa alors à nouveau, mais il était moins pesant car devant les trois jeunes gens, se dressait le portail menant à Quarellis. Déjà ? Elle savait que le sentier Croquis était court, mais à ce point... Oh, tant mieux, elle approchait de son premier pokemon ! Les trois comparses entrèrent donc d'un même pas dans la petite ville. Quarellis était calme et parsemée de terrasses de cafés à moitié vide mais accueillantes. Il était difficile circuler entre les tables sans bousculer les chaises, et d'un accord tacite, les deux jeunes filles se placèrent derrière Kalem pour qu'il dégage le chemin et risque seul les remontrances. Le bouc émissaire ne broncha pas, il soupira simplement tentant de causer le moins de vague possible, il manqua néanmoins de trébucher en se prenant les pieds dans une chaise. Sannah étouffa un gloussement, quant à Elisa, il était facile de dissimuler son sourire sous son écharpe, histoire de ne pas trop gêner leur compagnon, pourtant, une personne ne prit pas la peine de faire tant de manière. Un rire tonitruant s'éleva dans la calme ville, attirant pas mal de regards vers l'émetteur, un jeune garçon à la taille et à la largeur imposante. Il s'attira les foudres de Kalem qui traversa le reste de la terrasse en envoyant simplement valser le reste des chaises et tables. Chaises et tables que Sannah et Elisa tentèrent tant bien que mal de remettre sur pieds avant que le propriétaire n'arrive les fustiger.
- Je ne vois absolument pas ce qu'il y a de drôle !
Fulmina le futur dresseur qui tentait vainement de se grandir devant le jeune colosse, bientôt rejoint par les deux jeunes filles.
- Haha, je suis Tierno~ Je suis ici pour vous remettre vos pokemons~
Tout sourire, il ne put que se délecter de voir que Kalem ravaler toute sa fierté pour adopter un air moins agressif et plus conciliant. Un simple « Ow » éloquent sortit de sa bouche, penaud, il n'osa plus rien dire. En revanche, une qui n'eut pas froid aux yeux fut Sannah. La plus petite du groupe, elle fit trois pas pour donner un semblant de coup de poing dans l'estomac d'un Tierno dandinant.
- Non mais ça va pas de se moquer des gens comme ça ? Il aurait put se faire mal tu sais ?
Oh... N'était-ce pas elle qui avait vainement tenter d'étouffer son rire ? C'était l'hôpital qui se foutait de la charité. Vraisemblablement. Sûrement même. Muette, Elisa se contenta simplement d'observer le colosse se tordre faussement de douleur, un sourire aux lèvres, pour donner satisfaction à la vengeresse.
- Oui oui, désolé, je ne le referais plus.
Son regard disait absolument le contraire, mais Sannah sembla s'en contenter, ainsi, d'un geste théâtrale, elle invita ses trois compagnons à prendre place autour d'une table du café. Elle s'installa en bout, comme pour prendre la tête de l'assemblée, et personne ne chercha à lui disputer la place. Par mesure de logique, Elisa et Kalem s'assirent côte à côte pour faire face à Tierno. Ce dernier tenait dans ses mains un petit colis qu'il faisait miroiter avec un plaisir non dissimulé devant ses futurs camarades. Après les avoir fait longuement maronné, il le posa finalement sur la table avant de … Déclarer qu'ils ne devaient pas y toucher. Pour répondre à la surprise générale, il daigna argumenter.
- Il nous manque un membre, il ne devrait plus tarder, mais je ne veux pas que vous ouvriez le colis sans lui.
Si deux des trois futurs dresseurs se montrèrent conciliants, Sannah, elle, ne tarda pas à soupirer bruyamment et à rapidement protester.
- Mais pourquoi ? Il n'y a que trois pokemons dedans, non ? Alors, seul trois dresseurs peuvent les prendre. S'il est en retard, c'est sa faute, alors tant pis pour lui !
Pour illustrer ses propos, elle tendit la main pour se saisir du colis, mais une claque l'en dissuada. Surprise, elle recula sa chaise et serra sa main meurtrie contre sa poitrine. Sous ses airs offusquées, elle bouillonnait intérieurement et fulminait du regard Kalem. Comment avait-il osé l'empêcher d'agir ? N'était-il pas, lui aussi, impatient de rencontrer son premier partenaire ? Elle lui en voulait d'autant plus pour cette raison, quelque part, que ce soit Tierno qui réagisse ne l'aurait pas surprise, mais là... Pour toutes explications, le jeune homme souffla.
- Ne sois pas égoïste.
Clair, tranchant. Ca n'appelait pas de réponse, et ça n'en eut pas d'ailleurs. Boudant comme une enfant punie, Sannah croisa juste les bras alors que Tierno adressa un regard reconnaissant à son sauveur. Oui, en quelques sorte, Kalem était un sauveur (?). Pourtant, malgré son coup d'éclat, il se contenta de rester silencieux, et inutile de compter sur Sannah pour animer la conversation, elle était bien trop occupé à bouder. Quelle rencontre magique, Elisa soupira dans son écharpe avant de lorgner sur les trois pokemons qui les attendait.
- Trovato est un chic type.
Tierno tenta de briser le silence. Il remuait sur sa chaise en rythme avec une mélodie indéfinie, et chacun comprit à sa manière qu'il faisait référence à ce compagnon en retard. C'était éloquent, pour sûr. Une autre phrase n'admettant ni réponse ni argumentation. Pour faire bonne mine, la brunette hocha la tête avant de se replonger dans ses profondes réflexions sur la tâche de sa botte. Pourtant, le colosse n'abandonna pas.
- Hé ! Et si on se donnait des noms pour briser la glace ?
Les trois autres adolescents relevèrent en choeur la tête, interloqué. Des surnoms ? Maintenant ? Ca paraissait saugrenue, Elisa secoua vaguement la tête, son nom lui convenait parfaitement, et en ce qui concernait Kalem, Tierno et Sannah, leurs noms étaient déjà courts, non ? Pourtant, ce n'était visiblement pas l'avis de cette dernière qui sortie vivement de sa léthargie pour oublier l'incident précédent.
- Oh ! Excellent idée ! Appelez moi P'tite S !
Tout sourire, elle sautillait sur place, comme si elle y avait pensé pendant de longues nuits pour en être fière. Et visiblement, fière, elle l'était, ce qui n'était pas le cas de Kalem qui fronça les sourcils.
- C'est ridic-
- Oh, tu aimes les surnoms originaux ? Moi, je suis juste du genre à dédoubler les premières syllabes.
Tierno avait prit la parole, ignorant et coupant royalement le futur dresseur avec classe, style et joie. Il prit une mine pensive, grattant son menton rondouillard avant de lever le doigt pour mimer une ampoule qui vient de s'allumer.
- Vous deux, c'est Kalem et Elisa m'a dit le prof, alors, ça ferait quelque chose comme... Elili eeet... Ka...
Sa voix mourut dans sa gorge devant l'énormité de ce qu'il allait dire, et le regard noir que le concerné lui lança acheva de le convaincre. Il ne devait pas finir cette phrase, jamais. Pour masquer sa gêne, il rit nerveusement, bientôt suivit par Sannah. Elisa plissa juste les yeux de compassion mais ne se risqua pas à prendre la parole, après tout, Elili ou Eli tout court lui allait parfaitement, elle n'était pas du genre à se plaindre de ce genre de détail. En revanche, l'attente commençait tout de même à la faire se crisper. Elle ne le montrait pas, mais elle était impatiente de découvrir son premier compagnon, alors, elle voulait que ce dénommé Trovato arrive au plus vite. C'est alors qu'une voix retentit derrière eux, douce et tremblante.
- Désolé du retard... Je suis arrivé.
Le petit rouquin qui s'offrit à leurs yeux curieux tenait lui aussi un petit colis dans les mains. Il s'inclina pour saluer et trottiner vers l'une des chaises libres. Il trébucha près du but, lançant du mieux qu'il pouvait le colis sur la table pour ne pas qu'il chute avec lui, et lorsqu'il rebondit contre le sol, Tierno et Kalem étaient déjà derrière lui pour l'aider à se relever.
- Qu'est ce qui t'est arrivé ?
Etonnant, la question venait du futur dresseur qui semblait inquiet. Il l'aida avec le colosse à s'asseoir, et tous deux reprirent leur place d'origine, laissant Trovato s'empêtrer doucement mais sûrement dans une litanie de balbutiements. Lorsqu'enfin il parvint à articuler, son regard se durcit presque automatiquement.
- Ca ne vous regarde pas.
Oh, bien... Elisa se mordit la lèvre et lança un regard surpris vers ses comparses. Apparemment, elle n'était pas la seule à ne pas comprendre, mais personne ne releva, au contraire, tous se focalisèrent sur ce qui les avait amené ici : les pokemons !
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| | | Oka Entouré de ses compagnons
Messages : 834 EXP : 4425 Date d'inscription : 14/04/2014 Quelle est ton île? : Saule
Notes Relations: Sac à dos:
| Sujet: Re: Bazar à feuillets Sam 30 Aoû - 22:16 | |
| Owww j'ai pas encore lu mais c'est MA-GNI-FAI-KE | |
| | | Safran Salzard Entouré de ses compagnons
Messages : 439 EXP : 2355 Date d'inscription : 11/02/2014
Notes Relations: Sac à dos:
| Sujet: Re: Bazar à feuillets Dim 9 Nov - 22:10 | |
| Yay les gens! Ca faisait longtemps que j'avais pas posté ici, et du coup, l'idée du "One shot par semaine" est un peu morte, mais ça veut pas dire que j'écris plus :,D Alors ici, un pitit One Shot - qui aurait peut être certainement une suite, en fait - sur un pairing du forum, accueillez un ZacOka, ou un OkaZac, comme voulez :,D. Ne vous attendez à rien de fluffy, je veux dire, pour moi c'est fluff, mais comme pour le forum, leur relation est pour l'instant plate :,D Alors wouala, un applaudissement s'il vous plait, je l'ai écris au lieu de réviser une dernière fois ma philo /bravo bravo/ - Rendez vous:
« Tu as des cheveux magnifiques... »
Oka, face au miroir du salon de coiffure toisait l'employé d'un air désabusé. Etait-il sérieux ? Réellement ? Pourtant, le sourire qu'affichait l'androgyne alors qu'il inspectait la tignasse brune et emmêlée de sa cliente ne laissait planer aucun doute sur la véracité de ses dires, il aimait ses cheveux, point. Constatant ce fait, la jeune fille soupira. Elle n'était pas venu de son plein gré, mais plutôt parce que sa mère lui avait bien précisé qu'aujourd'hui, elle devait rentrer chez elle bien peignée et présentable pour la réception à laquelle sa famille devait aller dans quelques semaines. Pfeuh, pourquoi était-elle obligée d'y aller d'abord ? Ce n'était même pas pour elle mais pour les relations de son père dans son métier.... Elle était déjà ennuyée rien qu'à y penser, alors si en plus, elle devait se coltiner un genre de travestit fétichiste des cheveux, elle n'allait pas le supporter. Fronçant les sourcils elle secoua la tête ce qui arracha un râle au coiffeur.
« Coquelicot ! Ne bouge pas comme ça ou je rate ta coiffure. »
Han ! Menace suprême ! La brunette se stoppa net dans ses mouvements, lançant un regard noir à ce type trop grand, trop extravagant, et à la coupe trop violette. Il n'avait pas intérêt à se louper sur elle comme il l'avait fait sur lui, sinon, elle allait lui refaire ce portrait qu'il avait certainement pris du temps à construire. Ainsi, sur ces nobles pensées, elle se concentra alors sur son reflet. Ses cheveux, elle les aimait bien, probablement l'une des rares parties de son corps qu'elle appréciait à sa juste valeur, alors pourquoi lui demandait-on de changer ça ? Elle soupira à nouveau, puis elle tilta. Après un long moment de réflexion, elle se rendit compte de comment il l'avait appelé. Coquelicot ? Il était sérieux ? Réellement ? Elle hésita à sauter sur place pour se retrouver debout sur le siège où elle était assise, cela impliquerait-il d'effrayer le coiffure au point qu'il lui rase la moitié du crâne, ou bien qu'il lui plante ses ciseaux dans l'oreille ? Peu importait, elle avait un honneur à défendre. Elle gesticula à nouveau pour se retourner et faire face au coiffeur qui la fusillait du regard, un humidificateur dans la main, et un ciseau dans l'autre. Elle hésita à lui donner un coup de pied, chose qu'elle fit finalement dans le vide pour le faire reculer sur ses talons trop haut.
-Hé ! Comment tu m'as appelée ? J'ai un nom tu sais ?
Il fronça les sourcils, crispant son sourire au maximum. Rah, s'il voulait être énervé, il n'avait qu'à l'être totalement, pas besoin de la regarder avec cet air hypocrite qui voulait tout dire « Tu me fais chier, arrête de bouger ». Elle le défiait du regard, le provoquant, l'incitant à lui répondre. Elle s'ennuyait, elle voulait de l'action. Au lieu de ça, il se ré-avança pour l'obliger à se retourner face au miroir et posa une main sur son crâne.
« Ca ne m'intéresse pas, je veux juste que tu ne bouges plus. »
Sa langue claqua dans un bruit sec, l'ordre était irrévocable et sans appel, si elle bougeait, il lui tranchait l'oreille. Ainsi rappelée à l'ordre, elle commença à bouder en fronçant les sourcils, causant ainsi la satisfaction de l'employé qui s'affaira à la rendre plus présentable, plus féminine. Oka recommença à divaguer, de toutes façons, elle ne reverrait plus cet espèce de drôle d'oiseau, peu importait qu'il connaisse son nom, l'important était qu'elle sorte d'ici le plus vite possible : après une journée de cours, elle n'avait qu'une envie, rentrer chez elle pour s'atteler à ses dessins. Ou jouer... Jouer était une bonne alternative aussi. Ainsi, si l'androgyne lui avait indiqué de ne plus bouger, elle continuait à remuer les pieds et les mains, jetant des regards à droite et à gauche pour toiser les différentes clientes. La plupart bavardaient gaiement avec les employés du salon de coiffure. A croire qu'ils étaient les seuls à préférer le silence. Ah, c'était la faute de ce type, elle n'y était pour rien... Enfin si, peut être un peu, mais tout de même ! Le reste de la séance se passa bien et sans accroc, quoique toujours silencieuse jusqu'au bout. Oka avait finit par somnoler, totalement, les yeux fermés. Au moins, elle était docile pour le temps où elle dormait, alors le coiffeur en profita pour terminer son œuvre. Ceci fait, il lui tapota sur l'épaule pour la voir se réveiller en sursaut. Amusé, il la vit paniquer en se demandant où elle était avant de voler à sa rescousse. Quand elle revit sa tête de travestit, tout lui revint et elle était bien tenté de lui en mettre une pour se venger, malheureusement, elle fut coupée dans son élan par son long doigt fin qui pointait vers le miroir. Son attention captée, elle s'observa dans le miroir sans réellement se reconnaître. Touchant ses mèches, elle remarqua à peine la glace que tenait le coiffeur derrière elle. Sa longue tignasse brune avait été domptée puis drastiquement raccourcie, désormais, elle arborait un carré cours à la garçonne avec une frange plus longue, placée sur le côté de son visage. Abasourdie, Oka avançait et reculait en se regardant, se mettant de profil, de face, pour se détailler sous toutes ses coutures. Etait-ce réellement ses cheveux ? Elle les sentait si lisses sous ses doigts, et si doux. Ravi, le jeune homme la regarda faire, fière de son ouvrage. A leurs côtés, la plupart des autres clientes admiraient leurs nouvelles toisons en se pavanant. Oka les trouva ridicules de se pâmer autant, elles, et les employés qui les complimentaient l'étaient tout autant... Jusqu'au moment où le coiffeur derrière elle lui adressa la parole.
« Hé bien, ça te va bien cette nouvelle coupe, qu'en penses-tu ? »
Le sourire qu'il lui adressa était sincère et elle ne put s'empêcher de rougir en se regardant un peu plus dans le miroir. Vraiment ? Quelque peu convaincue, elle finit par afficher un sourire et hocha la tête doucement pour acquiescer. Elle était plus ou moins contente d'avoir reçu un compliment, même s'il venait d'un androgyne bizarre et étrange. Par contre, ce à quoi elle ne s'attendait pas, c'est qu'il place ses mains sur ses épaules et son visage près du sien pour lui glisser doucement.
« On va fermer dans quelques minutes, tu peux attendre un peu jusqu'à la fermeture?~ »
Déglutissant, elle hésita à se retourner, troublée, et quand elle osa enfin faire volte face, le coiffeur gambadait déjà gaiement de part le salon pour aider à nettoyer. C'était l'occasion ou jamais de s'enfuir ! La brunette jeta un dernier regard à son reflet avant de se relever. Si elle partait en courant maintenant, il ne pourrait jamais la rattraper avec les talons qu'il se coltinait. Son plan de fuite était parfait !
Elle était restée. Pourquoi, comment ? Aucune idée, elle s'était résignée à attendre sur le sofa qui accueillait les clientes pour les aider à patienter. Peut être était-ce sa curiosité qui l'avait obligé à ne pas quitter cet endroit... Ou le fait que finalement, écouter sa mère la complimenter sur le fait que pour une fois, elle ressemblait à une jeune fille présentable n'était pas une idée si alléchante que ça et qu'elle préférait retarder l'échéance. Alors elle était restée assise, à attendre patiemment. Enfin.. Patiemment... Disons qu'elle avait voulu feuilleter quelques revues de mode, mais que finalement, elle ne s'en était pas sentit le courage et qu'elle avait finit par gesticuler, mal à l'aise sur le sofa. Elle s'était faite rappelée à l'ordre plusieurs fois par les différents employés, jusqu'à ce qu'ils terminent enfin de tout ranger. Là, elle se fit inviter à sortir et l'androgyne la rejoignit en saluant une autre jeune fille.
« Je te laisse le reste Kandy~ » ; « Compte sur moi Zac ! »
Après ce court échange, il se retourna enfin vers Oka, un sourire agaçant toujours collé sur son visage. Elle ne le connaissait pas, mais il avait déjà le don de l'agacer, lui et ses cheveux violets. Fronçant les sourcils, elle le toisa de sa petite taille, l'air de dire « Et alors ? Qu'est ce que tu avais à me dire ? ». Plutôt sèche, les mains sur les hanches, elle avait la mine sévère, mais encore une fois, elle ne s'attendait pas à sa réaction. Penché sur ses talons, il s'approcha dangereusement d'elle pour lui attraper une mèche de cheveux et la détailler à nouveau.
« Petite Coquelicot, tu as réellement des cheveux magnifiques, ça me fend le cœur de voir comment tu les traites... »
Prenant un air faussement désolé, il finit par délivrer sa tignasse avant de se redresser. Son expression changea à nouveau du tout au tout, souriant à nouveau. Oka, elle, était tout sauf sereine. Troublée, offusquée, elle ne comprenait pas où il voulait en venir, de quel droit osait-il insinuer qu'elle ne prenait pas soin de ses cheveux ? Bon... C'était peut être fondé, peut être, mais tout de même !
« Aussi, je te propose un deal. Un deal équitable et raisonnable. »
Son ton mielleux ne lui inspirait rien de bon, elle aurait dut s'enfuir aussi vite, mais elle était convaincue que les longs bras du dénommé Zac avait certainement la précision d'un vautour, et que si elle tentait de faire volte face, il planterait ses ongles trop bien manucurés dans ses épaules. Elle déglutit alors, attendant la fin. Se voyant ainsi inviter à continuer sur sa lancée, le coiffeur croisa les doigt sous son menton. Ses lèvres étaient toujours étirées en un sourire figé, mais là, au moins, il avait l'air vraiment content.
« Je me propose de te faire un entretient de ta coupe de cheveux. En échange, je serais ton unique coiffeur~ Voilààà »
Chantonnant presque, il remua la tête, faisant tinter ses boucles d'oreilles. C'était possible d'avoir des trucs comme ça accroché à ses oreilles sans les déformer ? Oka n'en savait rien, en attendant, ce type était trop bizarre, fronçant les sourcils, elle pensa à un plan machiavélique. Bientôt, son air agacé se changea en un qui se voulait plus insolent, plus joueur. La réponse ne se fit pas attendre.
-Occupe toi d'abord des tiens !
Lança t'elle en s'élançant. Vive et rapide, elle sauta sur lui pour glisser ses mains dans la cheveux trop lisses, trop mauves à son goût. Elle les mélangea alors son pitié, décoiffant le jeune homme – s'il en était bien un – le plus qu'elle pouvait avant de retomber sur le sol. Son acte accompli, elle se retint de rire pour économiser son air et s'enfuir en courant, fière de son forfait. Alors qu'elle galopait, elle osa tout de même se retourner, craignant de voir ce Zac derrière elle, métamorphosé en sorcière prête à la faire bouillir dans un chaudron pour manger sa chaire bouillie et hériter de ses cheveux qu'il semblait tant admirer. Au lieu de ça, elle le vit à genoux, tentant frénétiquement d'arranger ses cheveux, le regard fixé sur un miroir de poche. Ah, ça, au moins, c'était cocasse à voir. D'un certain point de vue, aller chez le coiffeur n'avait finalement pas été une perte de temps tout bien réfléchi.
Le titre, pour ceux qui n'auraient pas compris, c'est le Rendez vous chez le coiffeur :,D
Dernière édition par Safran Salzard le Mer 24 Juin - 19:23, édité 1 fois | |
| | | Safran Salzard Entouré de ses compagnons
Messages : 439 EXP : 2355 Date d'inscription : 11/02/2014
Notes Relations: Sac à dos:
| Sujet: Re: Bazar à feuillets Mer 24 Juin - 19:20 | |
| Ho ho ho :,D L'espoir d'un one shot par semain est mort, enterré, et oublié, mais tant pis! Je reviens vers vous avec un petit écrit franchement bien fluffy, qui s'inscrit dans la ligne d'histoire du ZacOka ou OkaZac /comme vous voulez/ D'un peu plus au dessus :,D Je me suis éclatée à l'écrire, parce que je me suis pas prise la tête, et que ça coulait de source :,D Sooo... TADAM! - Soupe de pâtes:
Ils étaient là, face à face, assis autour d'une table. Ils se jaugeaient et se jugeaient, se défiant du regard. Devant eux, deux bols encore fumant, l'un vert, et l'autre orange. Une main parfaitement manucurée se saisit d'une cuillère avant de la plonger dans le récipient et de touiller la soupe de pâtes qui y trempait. Zacchary adressa un sourire mielleux à Oka avant de poser son coude sur la table et d'appuyer son menton sur son poing serré.
-Très bien petite fleur, voilà le deal...
Il releva sa cuillère, la lécha afin qu'elle ne s'égoutte pas sur la table, et la pointa vers sa jeune cadette avec un sourire suffisant.
-Le premier qui arrive à épeler son nom avec la soupe de pâtes peut donner un gage à l'autre.
Et il rangea son ustensile à nouveau dans son bol anormalement orange. N'était-il pas censé utiliser uniquement une couleur violette ? Oka était impressionnée qu'il puisse supporter une autre couleur que celle là... Mais elle ne dit, rien, trop concentrée à fixer son bouillon. La pensait-il analphabète pour croire qu'elle perdrait à épeler un nom de trois lettres contre... Bah... Le nom de Zacchary quoi. Elle était certaine de gagner, et elle pourrait lui faire faire ce qu'elle voulait ! Ainsi, sûre de sa victoire, elle releva les yeux de son bol vert et afficha un sourire narquois.
-Ah, tu vas voir, j'vais te défoncer !
Et elle se saisit de sa cuillère avant de se faire rappeler à l'ordre par son ainé. Celui-ci touilla distraitement sa soupe avant de se racler la gorge.
-En revanche, dans un soucis d'équité, je n'épellerai que les trois premières lettres de mon nom, je ne veux pas te donner trop d'avantage non plus.
Oh... Dommage... La jeune brunette fit la moue et finit par hausser les épaules. Même comme ça, elle était convaincue qu'elle pourrait y arriver rapidement, plus que lui en tout cas ! Ils comptèrent donc tous deux jusqu'à trois, signifiant le top départ, mais quand celui-ci fut donné, et alors qu'elle s'affaira à retrouver les lettres de son prénom, Zac, lui afficha une mine horrifiée avant de pointer un point derrière elle.
-Ah ! Une araignée !
Hurla t-il pour attirer son attention, chose qu'il fit à merveille d'ailleurs, car la réaction ne se fit pas attendre. Surprise, Oka se retourna en gesticulant. « Uwaaah ! » Elle passa plusieurs fois nerveusement sa main dans ses cheveux afin de constater que rien ne lui était tombé dessus. La respiration saccadée, elle observa les alentours mais ne vit aucune trace dudit insecte. Cette constatation la fit se retourner furieusement vers le coiffeur qui peinait à ne pas rire de ce qu'il considérait être une bonne blague.
-Tricheur !
Déclara t-elle amèrement alors qu'il gloussait comme une vieille poule.
-Mais non, je n'ai pas touché à mon bol pendant que tu t'agitais.
C'était à moitié vrai, et donc, à moitié faux. Il avait réellement tenté de la distraire pour prendre l'avantage, mais la voir paniquer comme ça lui avait tiré un tel amusement qu'il n'avait pas cherché bien longtemps dans son bouillon et en avait profiter pour rire allègrement. Sale fourbe...
-Reprenons, tu veux bien ?
Et elle se rassit en boudant. Elle devait absolument gagner !
Trouver trois lettres dans une soupe de lettres ne devait pas être sorcier, juste trois lettres, pas plus, pas moins. Pourtant, le k persistait à la fuir. Elle trouvait de tout, des m, des p, des b, mais pas la moindre trace de ce qui permettait de donner consistance à son nom, et elle commençait à perdre patience et à fouetter rageusement la soupe de sa cuillère, éclaboussant la table un peu partout sous le regard amusé de Zacchary. Ce dernier ne semblait nullement inquiété par les performances de sa cadette, il en en était plus ou moins au même point, mais lui ne trouvait pas son initiale. Disgrâce... Quand soudain !
-Ah ! Petite fleur, j'ai mon nom !
Il tenait sa cuillère à bout de bras pour lui montrer les trois lettres. Telle une fine connaisseuse, Oka rajusta ses lunettes imaginaires sur le bout de son nez et s'avança pour examiner le mot. Aucune doute, on pouvait lire bien distinctement Z.A.C. Mais.. Mais...
-C'pas un Z ton truc, c'est un N !
Elle releva les yeux et jeta un regard fulminant à son ainé qui gloussait encore. Dieu qu'il était agaçant à imiter la poule !
-Je t'assure que c'est un Z petite fleur.
Et avant qu'elle n'exerce à nouveau son professionnalisme sur la soupe de pâte, il rangea rapidement sa cuillère dans sa bouche, avalant son nom par la même occasion.
-Ne sois pas mauvaise perdante, j'ai gagné, c'est tout et pour ton gage...
Il fit mine de réfléchir alors que la brunette se leva pour protester. Plusieurs « T'as triché ! » et « C'était un N ! » lui échappèrent, mais rien n'y fit, Zacchary ne l'écoutait plus, et il finit par pointer son doigt vers elle.
-Parfait, reste debout et ne bouge pas !
Surprise, Oka se figea inconsciemment. Le ton autoritaire de son aîné était quelque chose de rare à entendre, ça lui donnait presque un air plus viril qui ne collait pas vraiment à son apparence. Légèrement inquiète, elle le vit se lever à son tour et faire le tour de la table pour s'approcher d'elle avec son affreux sourire mielleux et trop conciliant, cet affreux sourire de commerçant, et lorsqu'elle le vit étendre ses bras vers elle, elle ouvrit la bouche pour protester, mais trop tard. Elle fut irrémédiablement attiré vers lui qui l'enlaça doucement. Une main sur ses cheveux qu'il caressait distraitement, il appréciait grandement le contact. Ce n'était pas tous les jours qu'il pouvait profiter d'une accolade en toute impunité. Et Oka était bien trop surprise par ce geste pour remuer et se décoller, en tout cas, pour l'instant. Parlons en d'Oka, ce geste venait certainement de la déconnecter de la réalité pour quelques secondes. Qui aurait crut que Zacchary savait faire autre chose que lancer des sourires hypocrites et des menaces qui contenaient immanquablement un rapport avec les cheveux ? Pas elle en tout cas. En réalité, elle ne revint à la surface que lorsqu'il l'écarta de lui.
-Ton gage, c'est d'accepter d'autres repas avec moi~
Elle leva vers lui ses yeux vairons et remarqua que son sourire était bien moins forcé que d'habitude, mais toujours aussi éclatant... Elle ne comprenait pas, son gage, ce n'était pas d'accepter son calin ?
-Hé ! Triche pas, t'as le droit de me donne qu'un seul gage !
Le coiffeur haussa les épaules distraitement et fit la moue.
-Je n'ai jamais dit que le câlin était un gage, c'est toi qui t'es laissée faire.
Il voulut la prendre à nouveau dans ses bras, mais le regard furieux qu'elle lui lança l'en dissuada – à défaut d'avoir un chien de garde comme dans un certain autre univers, elle était parfaitement capable de lui arracher la joue toute seule... Ou de le décoiffer, ce qui était pire -. Il finit donc par reculer pour se rasseoir et l'invita à en faire de même.
-Nous parlerons des prochaines fois plus tard, terminons notre soupe pour l'instant.
Et elle s'exécuta, c'est qu'elle avait fait quand même... Alors elle touilla mornement son bouillon avant d'en avaler une première cuillère et d'ignorer totalement Zacchary qui s'évertuait à lui parlait de sa vie, des shampoings et d'autres choses tout aussi palpitantes. Elle concentra même son attention sur un point derrière le coiffeur, et avant qu'elle ne s'en rende compte, elle crut apercevoir un petit être étrange. Trop tard, il venait de disparaître... Mine de rien, elle aurait bien aimé que ce soit Zac et sa voix qui disparaissent...
Plus loin, dans la cuisine, se trouvait un petit sac plastique précautionneusement refermé. A l'intérieur, avaient été soigneusement placé par Zacchary, un petit monticule de pâtes non cuites. On aurait put croire qu'il s'agissait simplement de résidus tombés sur le sol, et mit là en attendant la fin du repas pour les jeter plus tard mais... A y regarder de plus près, chacune avait la même forme, cette même forme qui dessinait la lettre K...
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| Sujet: Re: Bazar à feuillets | |
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