Ces membres attendent un compagnon de voyage bien attentionné pour vivre une grande aventure!
___ • Akugi
Les recherches de la poképolice de Aiste sont tournées vers les chercheurs de gènes, un groupe de scientifique sans éthique ni morale volant les pokémons des dresseurs et coordinateurs. Voici les informations recueillies, soyez vigilant.
Marcher... marcher sans savoir où il allait. Cela faisait presque un an que Wild Spirit fonctionnait. Il allait là où son cœur le portait, là où ses pattes l'emmenait. A force, il avait fini par la connaître parfaitement bien, cette forêt. Il pourrait s'y déplacer les yeux fermés. Rien que les odeurs, rien que la forme du sol sous ses coussinets lui permettait de savoir ou il était. 10 mois déjà qu'il était ici. Comme le temps passait vite... il passait sans qu'il s'en rende compte, filant à une vitesse vertigineuse, presque effrayante. Et lui, il était là, à contempler cette vie qu'il n'avait pas choisi. Il aurait tellement voulut que ça se passe autrement... Que sa mère soit là, avec lui. Ou tout simplement que lui soit avec elle. N'importe où, mais surtout pas avec Ronan. Cet homme... le Zorua le détestait. C'était lui qui était à l'origine de son malheur, de la séparation de lui et de sa mère. Il lui en voulait terriblement. Il le haïssait au point que, s'il croisait sa route, il s'y attaquerait. Mais il avait toutefois bien conscience qu'il était trop faible pour le moment. Ce dresseur avait plusieurs Pokemon, tous très puissant. Dont Gaïa, la mère de Spirit. C'est elle qu'il voulait délivrer de l'emprise de cet homme. Même si sa mère lui avait expliqué ses raisons, lui avait dit qu'elle avait fait une promesse au cinquantenaire, qu'elle ne pouvait pas le laisser tomber... il ne comprenait pas. A quoi bon rester avec un homme devenu alcoolique et violent, même envers ses propres Pokemon? Lui, il ne comprenait pas. Tout ce qu'il voulait, c'était revoir sa mère. Elle lui avait fait ses adieux. Le Zorua ne pouvait plus penser qu'il l'avait perdu pour toujours. Il savait, au fond de lui, qu'il restait un espoir. C'est ce qui lui permettait de tenir après tout, ce qui l'avait motivé à survivre ici, et à s'entraîner pour devenir plus fort. Et quand il le sera, il retrouvera Ronan. Et il délivrera sa mère. Coûte que coûte. Il se l'était promis.
Le début de matinée était là, le soleil brillait. Quelques nuages s'amoncelaient dans le ciel, mais rien de bien alarmant. Le petit renard sentait bien qu'il n'allait pas pleuvoir de sitôt. Un temps parfait pour sortir, donc. Il avait quitté la petite cabane de fortune qu'il s'était construit dans les arbres, et avait prévu de n'y rentrer que le soir. En attendant, il savait ce qu'il voulait faire... s'entraîner. Il connaissait bien une petite place, là dans la forêt, où il y avait des rochers. Il pourrait s'entraîner dessus. Et, qui sait, peut-être croiser d'autres Pokemon. Lui-même n'en avait pas trop envie, mais la joueuse, si.
Il ne fallut pas bien longtemps à Spirit pour trouver l'endroit qu'il cherchait. Comme je vous l'ai dit précédemment, il connaissait cette forêt comme sa fourrure, alors, ce ne fut absolument pas compliquer d'arriver enfin, après quelques minutes de marche, au niveau de cette clairière dont je vous parlais plus tôt. Elle était d'ailleurs vide. Du moins, à ce moment-là.
Le Zorua s'y aventura, et se mit en tête de détruire un des rochers qui se trouvait là. Pas un trop gros, où il se fracturerait le crâne, ce qui était loin d'être le but. Pour les petits... et bien, disons qu'un petit rocher, c'est déjà pas mal gros. On parle de ''rochers'' je vous le rappelle. Mais la taille des rochers en question, bien qu'ils soient plus grands que lui, ne démonta pas pour autant le renard des ténèbres. Il avait envie de s'entraîner, il avait le faire, nom d'Arceus ! Ayant déterminé le rocher parfait pour être sa cible, il se positionna devant, prêt au combat. Il savait quelle attaque il avait envie d'améliorer et n'allait sûrement pas se priver pour le faire : c'était Griffe. se disait que son attaque n'était pas suffisamment bien, pas assez forte en somme. Il était petit et assez frêle, ce qui n'aidait pas. Mais il savait, pour l'avoir entendu, qu'avec le bon élan et le bon calcul de distance et de précision, elle pourrait réserver bien des surprises. Car Griffe, avec une bonne impulsion, donnait plus un coup de patte qu'un coup de griffe à l'adversaire. Il se positionna donc, relevant son arrière train et frotta sa patte avant droite sur le sol. Puis, il fonça, du mieux qu'il pouvait. Au dernier moment, il sauta, assénant un coup de patte. Le rocher se fissura en deux morceaux qui s'écartèrent sur le côté. Bon, il ne l'avait pas fait éclaté en milles morceaux, mais c'était déjà ça.
Sauf que, ce qu'il n'avait pas prévu, c'est qu'un Aspicot faisait sa sieste là, à l'ombre du rocher. Frustré d'avoir été réveillé, l'insecte se dressa de toute sa hauteur en lançant des menaces à Spirit. C'était évident : il voulait se battre. Le Zorua lui assura qu'il était prêt. De toute façon, la petite bête ne le laisserait pas s'en sortir comme ça. Sans attendre le moins du monde, l'insecte envoya une sécrétion sur son adversaire. Zorua, ne s'y attendant pas, fut vite emmêle au milieu des fils gluants. Bon, il savait qu'il ne devait surtout pas paniquer s'il voulait s'en dépatouiller. Mais déjà, l'ennemi rappliquait, fonçant, le dard en avant. Spirit avala sa salive, espérant que le poison que pouvait contenir ce truc n'entrerait pas dans ses veines. Mais il avait aussi une stratégie. Alors que l'ennemi arrive, il sautilla, ce qui fit que le dard, même s'il le toucha, cassa aussi les liens qui le retenait. Zorua n'eu plus qu'à user de ses griffes pour se débarrasser des fils. Il s'ébroua. L'adversaire lança une nouvelle sécrétion. Mais cette fois-ci, Zorua était prêt. Il sauta sur le côté, évitant le machin gluant qui se colla sur un rocher. Bon, c'était à lui d'attaquer maintenant. Il commença à regarder l'aspicot avec ses Groz'Yeux. Quand ce dernier trembla, il se mit à courir, utilisant la même technique que pour le rocher. Il pris son élan, courut, puis, au dernier moment, s'appuya sur ses pattes arrières pour sauter et griffer violemment l'adversaire. Ce dernier, pris d'une soudaine peur, tenta de fuir. Et Zorua utilisa alors son ultime attaque : Poursuite. L'aspicot s'effondra, K.O., et rampa dans les buissons sans demander son reste. Spirit poussa un petit aboiement. Il était victorieux.
Wild Spirit se dit que l'aspicot avait sûrement du partir en direction d'un buisson de baies. Il se dit qu'il devrait retenir l'endroit vers lequel il était parti, histoire de se soigner lui aussi s'il en avait besoin. C'était toujours bien de prévoir, juste au cas où, car dans une forêt, on ne sait jamais ce qui peut nous arriver. Le Zorua l'avait appris à force de vivre ici. Chaque arbre, chaque rocher, chaque coin d'ombre pouvait cacher un Pokemon aimant le combat. Le renard noir et bleu ne se battait pas à tous les coups. Parfois, il prenait la fuite, bien qu'il détestait cela. Mais bon, il savait être réaliste, et quand un Pokemon beaucoup trop fort se dressait devant lui, il essayait de ne pas tenter le diable. C'était surtout dans ces moments-là que Illusion pouvait être utile.
Il s'assit un instant avant de faire sa toilette. Sous lui, dans cette clairière, la neige avait fondu. Nombre de Pokemon sauvages venaient s'y entraîner ici chaque jour, ce qui fait que la couche blanche avait bien vite disparu. Cependant, sur le chemin, il était évident que Spirit avait marché sur de la neige, même si elle n'était pas aussi épaisse qu'elle ne l'avait été quelques semaines auparavant. La neige ne restait jamais bien longtemps dans cette forêt ou le soleil éclairait les feuilles des arbres pratiquement chaque jour. Zorua s'en fichait. Il aimait la neige, mais ne s'énervait pas quand il n'y en avait pas. La nature était comme elle était après tout, et il ne pouvait rien y faire.
Une Munna passa au dessus de sa tête en lévitant. Il l'observa un instant, puis compris qu'elle ne représentait pas de menace particulière. Elle ne faisait que passer, rien que plus. Elle le salua, et il répondit par un simple mouvement de tête, puis le Pokemon Psy s'en retourna à travers les arbres.
Bon, c'était pas tout, mais il était temps de se remettre à l'entraînement. Le combat contre Aspicot l'avait motivé. Il était désormais en pleine forme. Et puis, son attaque griffe n'était toujours pas au point. Il fallait donc qu'il s'y remette, et tout de suite.
Est-ce que cela était en soit bien utile de s'entraîner contre un rocher tout le temps ? Peut-être pouvait-t-il trouver d'autres cibles ? Certes, éclater des rochers avait un côté amusant, et il aimait cela, mais il se disait que, peut-être, il y avait d'autres façon de s'améliorer sans forcément détruire le paysage. Cependant, il ne voyait pas très bien par où commencer. Il était dans une forêt après tout, et il n'y avait rien de spécifique ici. Mis à part des arbres et des rochers, rien ne pouvait réellement l'aider. En fait... il ne s'en rendait compte que maintenant, mais le combat avec Aspicot lui avait été bien plus instructif que son attaque contre le rocher. Oui, pourquoi n'y avait-t-il pas pensé plus tôt ? Il suffisait de combattre ses congénères, ce serait bien plus efficace! En plus, il s'entraînerait ainsi aussi à la riposte et à l'esquive, choses non négligeables dans un combat.
Il fit donc le tour de la place, à la recherche d'un adversaire à sa hauteur. Loin de lui l'idée d'aller provoquer quelqu'un, il irait simplement demander. Peut-être que, comme lui, il y avait des Pokemon voulant s'entraîner dans le coin. C'était pratiquement sûr même. Après tout, en s'entraînant, on devient plus fort, on trouve de nouvelles attaques et même... on peut évoluer. Wild Spirit ne s'imagine pas pour l'instant en Zoroark, et n'en a d'ailleurs pas vraiment envie pour le moment. Enfin bon, il verrait bien plus tard. Ce n'était pas la peine de se préoccuper de cela pour le moment.
Une petite tête apparut de derrière un rocher, et disparu soudainement quand notre ami se retourna. Intrigué, il s'en approcha, et il découvrit alors un petit Manzai tout tremblant, en train de pleurer. Se rendant compte que ce n'était qu'un petit, Wild Spirit approcha sa tête de lui, lui souriant, tentant de se faire le plus rassurant possible.
« Et bien, qu'est-ce que tu as ? »
Le bébé Pokemon leva ses yeux sur le Zorua, se demandant s'il allait l'attaquer. Il se rendit compte que Spirit était franc dans ses paroles et qu'il n'allait pas l'attaquer.
« Je... j'ai perdu ma maman... on se promenait, et je me suis mis à courir... je me suis retourné et elle n'était plus là.... »
Le Manzai repartit dans une série de sanglots, et Spirit posa une patte sur son dos. Pauvre petit... c'était décidé, il allait l'aider ! Après tout, il pouvait bien faire ça. Il n'allait pas attaquer ce petit, et encore moins le laisser tout seul, ce serait trop cruel.
« Elle ne doit pas être bien loin, tu sais. Je te propose qu'on la cherche ensemble, d'accord ? » « Oh oui, génial ! Merci ! »
« Au fait, je m'appelle Spirit, et toi ? » « Tiio. »
Spirit sourit au petit Pokemon. Il fit signe au petit de le suivre. Tous deux devaient avoir 10 ou 11 mois de différence, et il dépassait l'arbre d'une bonne tête. Peut-être que sa taille ne rassurait pas l'enfant, mais quoi qu'il en soit, ce dernier accepta de suivre le renard. Wild Spirit lui demanda d'essayer de se souvenir par où il était passé. Après quelque secondes de réflexion, Manzai lui expliqua qu'il se souvenait désormais où se trouvait l'arbre où il habitait, mais qu'il avait peur de rentrer tout seul. Zorua lui promit qu'ils feraient le chemin ensemble jusqu'au bout. Il se sentait obligé de sauver ce petit, et il aurait été incapable de l'abandonner à son propre sort. Ce n'était qu'un enfant après tout, qui savait sûrement à peine se battre, et ça deviendrait très vite dangereux pour lui s'il restait seul longtemps, et principalement la nuit. Et puis, Zorua avait toujours appris qu'il fallait aider les autres, et il n'allait sûrement pas oublier ces enseignements. C'était d'ailleurs sa propre mère qui les lui avaient donnés. Raison de plus pour s'y tenir, du coup.
Ils prirent donc la route, marchant côte à côte et Tiio indiquant le chemin pour se rendre jusqu'à chez lui. Il avait pris un peu plus d'assurance que tout à l'heure et devenait de plus en plus bavard. Ça ne dérangeait pas Wild Spirit, au contraire : ça lui faisait un peu de compagnie. Lui ne parlait pas beaucoup en retour mais ça n'avait pas d'importance. Et puis, l'enfant qui se trouvait à ses côtés était de très joyeux, et sa bonne humeur était contagieuse au point de donner à Zorua le sourire durant tout le trajet. Lui, il était encore jeune mais s'était éloigné rapidement de l'enfance, peut-être trop rapidement même. Alors, en voir un le faisait se sentir bien, il ne savait pas pourquoi.
Ils s’arrêtèrent au milieu du chemin pour laisser passer un petit groupe de Granipiots qui roulèrent devant eux. Cela amusa beaucoup Manzai, qui leur demanda pourquoi ils faisaient ça. Les Grainipiots répondirent que c'était leur moyen le plus rapide pour se déplacer, ainsi que le plus amusant. Manzai entreprit alors de lui aussi faire des roulades, même s'il allait beaucoup moins rapidement que les petits glands.
« Toi aussi, Spirit ! Allez ! »
Hésitant tout d'abord, Zorua se dit que ça ne lui ferait pas de mal, et que ça plairait à l'enfant. Se laissant tomber sur son côté droit, il se roula sur le côté, assez maladroitement, ce qui arracha un éclat de rire au Manzai. Ce dernier lui proposa de rouler encore une fois, et ils le firent tous deux, accompagnés des Grainipiots, pendant quelques minutes, jusqu'à ce que Spirit décide qu'il était temps de partir.
« Bon, on y va ! Il faut qu'on retrouve ta maman, je suis persuadé qu'elle te cherche, elle aussi. »
Tout à coup, Wild Spirit s'était sentit moins seul. Logique, me direz-vous, puisqu'il était désormais accompagné de ce petit Manzaï pour le raccompagner chez lui. Et cette compagnie était loin de lui déplaire. Il savait qu'ils finiraient par se séparer à un moment ou un autre, mais cela le détendait d'avoir quelqu'un à ses côtés entre deux de ses entraînements. Il aurait aussi très bien pu continuer à griffer des rochers, mais il faut avouer qu'une petite pause était de mise, et que ça ne lui ferait pas de mal. Il retournerait donc à la clairière plus tard, une fois que le bébé aurait retrouvé sa mère. Zorua ne pouvait être que touché par cette histoire, alors, il faisait ce qu'il considérait que tout Pokemon devrait faire dans ces conditions : aider le pauvre petit, lui tendre la patte et l'emmener avec lui, car il ne pouvait pas le faire toute seul. Il était normal que la forêt lui paraisse bien grande, à son âge, et bien hostile. Tiio lui expliqua en effet qu'il ne sortait que très rarement de chez lui, qu'il ne restait jamais bien loin de son arbre et que de toute façon, il était toujours accompagné de ses parents lorsque ça se produisait. Là, exceptionnellement, lui et sa mère s'était aventurés un peu plus loin, afin de récupérer quelques baies pour le dîner, mais ils s'étaient perdus de vue et devaient désormais se chercher mutuellement.
« Tu dis que tu as une sœur ? » « Oui... Mais elle est partie avec un dresseur. Alors, on ne la voit plus. »
Zorua fronça le nez en entendant ce mot. Ainsi donc, l'enfant ne voyais plus sa sœur à cause d'un dresseur. C'est encore et toujours à cause d'eux. Quelle injustice. Zorua ne comprenait pas comment on pouvait se permettre de s'approprier des Pokemon comme ça. Lui, quand il bat un ennemi, il le laisse tranquille pour que ce dernier puisse ce soigner, il ne le ramenait pas avec lui. Remarquant sa mine renfrogné, le Manzai s'approcha de lui.
« Oh tu sais, elle est très heureuse ! C'est un bon dresseur qu'elle a. » « Hum, vraiment ? … ne fais pas attention à moi. Je n'aime pas vraiment les humains. »
Du moins, pas tous, pensa-t-il tandis que le Munna de tout à l'heure passait au-dessus d'eux, saluant au passage les deux compagnons de route. Décidément, le petit Pokemon de rêve les croisaient partout. Encore loin d'elle l'idée de se battre, elle prit congé des deux marcheurs en disparaissant à travers les arbres.
« On est bientôt arrivés ! Je vois mon arbre, là-bas ! »
Et c'est alors qu'ils se dirigeaient vers l'endroit où le Manzaï habitait que Munna reparut, descendant cette fois-ci vers nos deux compagnons. Elle avait l'air d'avoir quelque chose à leur dire et s'adressa plus particulièrement au petit Manzaï, tout à fait intrigué par cette créature d'un tel pouvoir psychique qu'elle pouvait voler sans ailes.
« Est-ce que tu est Tiio ? J'ai entendu une Simularbre appeler ce nom juste là-bas... » « C'est ma maman, j'en suis sûr ! » « Ne bouge pas alors, je vais la chercher. »
Tiio se mit à sautiller alors que Munna s'en retournait chercher sa mère. Zorua sourit : c'était une bonne nouvelle. Et il avait réussi à raccompagner l'enfant sans avoir trop de problèmes. A vrai dire, ils n'avaient eu à affronter personne et le bébé avait très vite fait de retrouver le chemin de chez. Wild Spirit pouvait se dire que sa mission était accomplie. Il allait tout de même rester ici jusqu'à l'arrivée de la mère, qui ne tarda pas, car sortit subitement des buissons, quelques minutes après le départ de Munna, une Simularbre à l'air affolé. Tiio sauta dans ses bras et ils se serrèrent longuement, donnant un petit moment très touchant que Spirit et le Munna contemplèrent sans rien dire. Le petit Manzaï parla ensuite à sa mère et le Sombrenard entendit son nom. La Simularbre releva alors la tête et lui sourit avant de s'en approcher. Elle était reconnaissante et s'inclina devant le Zorua et le remerciant infiniment d'avoir raccompagné son fils jusqu'ici et d'avoir veillé à ce qui ne lui arrive rien.
« Oh, ce n'est rien ! Et puis, votre fils est très gentil, ça m'a fait un peu de compagnie !»
La Simularbre fit alors signe à Spirit de le suivre. Il arriva alors devant le fameux arbre, dans lequel était creusé, à un mètre du sol, un trou, qui était donc la maison de Tiio et ses parents. La femelle en ressortit avec quelques baies juteuses et les offrit à Zorua. Ce dernier les remercias, et dégusta avec eux les baies, sans oublier d'inviter Munna à les rejoindre.
Puis, il les salua, promettant à Tiio de revenir de temps en temps leur dire bonjour, et il s'en retourna vers chez lui. Le soleil déclinait et la journée touchait à sa fin. Spirit commençait un peu à fatiguer et il décida de rentrer chez lui. De toute façon, il savait où se trouvait la plaine et pourrait y revenir facilement, au besoin.
Il arriva donc à l'endroit où il dormait, et s'aida de ses griffes et de ses pattes pour monter à l'arbre, et haut duquel, à plusieurs mètres du sol, il avait enchevêtrés des lianes, des plantes, des feuilles et des branches pour se faire une cabane qui résistait à la pluie, à la neige, et tout les événements naturels susceptibles de le perturber pendant la nuit. A l'intérieur, il s'était installé un lit douillet, fait de paille et de plumes ramassées ci-et-là. Il y avait aussi une étagère qui faisait office de garde manger, ainsi que, dans un coin, une petite sacoche qu'il avait trouvée, sûrement laissée par un humain, et qu'il utilisait pour transporter toute sorte de choses dont il avait besoin.
C'était une belle journée, finalement. Il n'allait pas l'oublier tout de suite.