Spirit - I'm blue (da ba dee da ba die ♫) [FINI]

Spirit est libre. Il aime cette liberté, il y tiens plus qu'à n'importe quoi. Et il ferait n'importe quoi pour la défendre. C'est bien simple, il ne se sent bien qu'à l'air libre. Il a besoin d'espace, d'air pur et d'eau fraîche. En fait, il est claustrophobe. Alors, osez seulement l'enfermer et il piquera une crise de panique. Du coup, il ne se laisse pas faire. Il n'est pas du genre à se laisser avoir. Il est intelligent et rusé, ce qui lui permet d'éviter les embûches qui pourraient se dresser sur sa route. Il n'aime pas du genre à se battre tout le temps, mais quand il doit le faire, il le fait sans hésiter.
C'est un Zorua timide et plutôt solitaire. En fait, de dehors, il à l'air de quelqu'un de renfermé sur lui-même, n'acceptant pas la présence des autres. Mais c'est faux, car il aime avoir des amis. Il s'attache vite, trop vite même, et tient beaucoup à eux, du genre à se mettre en danger pour les sauver.
Quand il est fatigué, il est de mauvaise humeur, et quand il est de mauvaise humeur...mieux vaut ne pas l'approcher, car il peut se mettre en colère pour rien. En dehors de ça, il n'est pas bien méchant, juste un peu impulsif.
La curiosité est un vilain défaut, n'est-ce pas? Tout comme la gourmandise. Et bah, pas de chance, Spirit est à la fois très curieux et très gourmand.
Il accepte les critiques, mais il faut qu'elles soient constructives. Il n'aime pas qu'on se moque de lui juste pour se moquer. Car, en effet, il est un peu "bizarre" parfois. Il déteste faire comme tout le monde, et adore entrer en contradiction avec les autres, juste pour le fun. De plus, il a du mal à se faire des amis et à tendance à ne faire confiance qu'à lui-même. Ce n'est pas de l'égoïsme, c'est juste qu'il a été plusieurs dois trahit durant sa vie. Il est pessimiste de ce côté là. Une phrase sort souvent de sa bouche "Prend garde si tu veux devenir mon ami car, quand tu découvriras qui je suis vraiment, tu ne le voudras plus. Après tout, je suis bien trop étrange pour qu'on m'accepte". Oui, Spirit a du mal à s'accepter. Il voudrait bien être parfait, mais il ne l'est pas. Limite, la seule chose qui peut le rendre intéressant est la couleur bleue qu'il arbore alors que les autres Zorua sont rouges. Mais ça, ça ne l'aide pas à avoir des amis...  
Enfin, il déteste parler de son passé. Il a bien trop souffert, mais ne veut pas que ça se voit, et il est passé maître dans l'art de cacher ses émotions.

Spirit est plus petit que la moyenne des Zorua, puisqu'il mesure 60 centimètres. Ses 10 centimètres de différence en peuvent paraître rien aux yeux d'un humain ou d'un grand Pokemon, mais pour les Zorua, c'est une énorme différence, et cela lui vaut quelques moqueries. Il fait 10 kilos 50, ce qui est ma fois raisonnable, et même plutôt maigre. Bien sûr, je ne vais pas jusqu'à dire qu'on voit ses os, ce serait exagéré, mais il n'est absolument pas gros. Comme tous les Zorua, la plus grosse partie de son pelage est gris clair, et il a une collerette noire. Enfin bon, vous l'aurez compris, il y a quelque chose de physique qui le différencie des autres Zorua... il est Shiny. Cela signifie que le haut de sa touffe de cheveux, les deux points sur son front, ses paupières et le bout de ses pattes sont bleues claires. Pas mal hein?
Quand Zorua prend forme humaine, c'est toujours de la même façon. Celle d'un petit garçon blond portant un costume de Pikachu. Résultat d'une rencontre, une des seules interactions avec un humain que Spirit à eu au cours de sa vie. Oh, ne vous en faites pas. Vous saurez tout en lisant l'histoire...

L'histoire de ce Zorua commence sur l'île Nolia, et plus précisément à Mérise. C'est ici, un jour d'hiver, dans une petite maison du village, qu'il brisa la coque de son œuf, et que son premier regard se posa sur celui de sa mère, dont la douce odeur se fit tout de suite apaisante. Il se laissa prendre dans ses bras de louve. Oh, qu'elle était heureuse d'avoir un fils! Et surtout... oui, elle l'avait remarqué au premier coup d’œil. Sa couleur, unique en son genre. Elle le serra contre son corps, appréciant sa douce chaleur... Elle ne pourrait pas l'apprécier longtemps. Elle le savait. Elle l'avait prévu depuis le jour où elle avait vu cet œuf pour la première fois. Elle voulait que son fils soit libre, libre comme l'air, comme le vent. Libre comme elle l'avait été jadis. Mais elle ne voulait surtout pas qu'il vive cette vie-là...

- GAÏA!

La Zoroark se retourna pour voir entrer un homme d'un cinquantaine d'années, la barbe mal rasée, le visage rouge, tenant dans la main une grande bouteille de vodka. Il dégageait une terrible horreur d'alcool qui fit froncer le nez à la femelle et à son petit. Tremblante, elle regarda son dresseur s'approcher d'elle, regardant ses bras.

- Alors, c'est quoi? Oh, mais... putain Gaïa, tu nous a sorti un joli truc!

Sans demander son avis à la Zoroark, il lui arracha le nouveau-né des bras. Elle ne protesta pas. Non, elle ne pouvait pas aller à l'encontre des désirs de son dresseur. Elle ne put que regarder, impuissante, l'homme observer le petit de toutes ses coutures. Ce dernier pleurait. Cet homme, il ne lui faisait pas confiance. Où était donc sa mère.

- Allez, reprend-le, ton môme. Et empêche-le de chialer comme ça! Maintenant, dégage de ma vue!

Obéissante, la dénommée Gaïa fila dans la cave, qui lui faisait office de chambre. Ses tremblements se calmèrent alors qu'elle regardait son enfant, dont les larmes séchaient au contact de son pelage. Oui, ce petit devait fuir. Elle, elle était obligée de rester ici. Son dresseur, elle en avait peur, mais elle était capturée, et lui avait promis de toujours rester à ses côtés. malgré le fait que Ronan était devenu un alcoolique notoire, maltraitant son Pokemon et ne l'utilisant que pour combattre, elle restait ici. En revanche, elle ne pouvait pas le laisser faire ça à son petit. Jamais de la vie. Elle allait le faire fuir. Coûte que coûte.

- Je veux que tu sois libre, comme l'était tous ceux de ta famille avant moi. Tu t'appellera Wild Spirit, l'esprit sauvage, car c'est ainsi que je veux que tu sois...

Des larmes perlant sur ses yeux, elle se coucha dans le lit de paille qu'elle s'était fabriquée, réchauffant son petit entre les pattes. Il était trop jeune pour se débrouiller seul pour le moment. Mais quand il sera suffisamment grand, il fuira...



Et la fuite arriva finalement. Après deux mois passés dans cet enfer, ou le petit avait appris à se cacher de ce dresseur, à disparaître de sa vue avant qu'il ne l'attrape par la peau du coup pour l'obliger à attaquer un Pokemon sauvage innocent, sa mère décida qu'il était temps. Il y avait été préparé. Il l'avait toujours été. Même si, de par son jeune âge, il n'avait pas tout à fait compris, ce jour-là, il se rendit compte qu'il n'allait pas revoir sa mère. Plus jamais, elle le lui avait dit.
Ce jour-là, Gaïa profita de l'absence de son dresseur pour sortir. Elle ne le faisait presque jamais, car Ronan le lui interdisait. Mais ce jour-là était différent. Elle emmena son fils jusqu'au port d'Ouglas. C'était le meilleur moyen de l'éloigner de son dresseur. Cela l'éloignerait aussi d'elle. Mais c'était la seule solution pour qu'il soit heureux, et en sécurité. Il n'avait que deux mois, mais ce petit était déjà suffisamment fort pour se débrouiller seul. Elle le savait, elle le sentait.
Elle posa l'enfant dans la cale d'un bateau. Ils se regardèrent, et ce regard qu'ils s'échangèrent la fit pleurer. Elle prit le Zorua dans ses bras. L'étreinte dura plusieurs minutes avant qu'elle ne le relâche.

- Pourquoi tu ne viens pas avec moi?
- Je ne peux pas. J'ai promis à Ronan de toujours rester auprès de lui, quoi qu'il arrive. Je ne peux pas trahir ma promesse.
- Mais Ronan, il est méchant!
- Je sais. Mais je lui ai promis. Mais toi, tu ne lui doit rien. Tu dois fuir tant qu'il est encore temps. Et surtout ne pas revenir. Sinon, il te tuera. Et moi aussi. Ne t'en fais pas, j'irais bien. Mais toi.. prends soin de toi, Wild Spirit. Promet-moi que tu fera attention.
- Je...te...le promet...
- Bien. Adieu, maintenant.

Gaïa se retourna et fila sur le port sans s'arrêter. Elle ne devait pas s'arrêter ou tout serait perdu. Elle resta sur le bord jusqu'à ce que le bateau s'éloigne lui faisant lâcher un ultime sanglot. Elle pria Arceus de toutes ses forces pour qu'il veille sur son enfant. Qu'il vive une vie libre, ou alors avec un dresseur qui le respectera. Puis, tournant une dernière fois le dos à la mer, elle s'en retourna chez elle.


***

Le bateau le mena alors sur l'île Saule. Et ce fut son instinct qui le guida. Sa mère lui avait dit qu'Arceus guiderait ses pas. Il ne savait pas si cela était vrai, mais il marcha quand même droit devant lui, sans se soucier de ce qu'il se passait autour. C'est ainsi que, après avoir marché il ne sait combien d'heure, il arriva à la forêt Camaïeu. Il ne savait pas pourquoi, mais il sentait que c'est ici qu'il devait aller. C'est ici qu'était sa place. Il serait en sécurité, à l'abri de Ronan. Sauf qu'il était aussi loin de sa mère. Alors que les jours passaient et qu'il commençait à s'habituer à cet endroit, il prit véritablement conscience qu'il ne la verrait plus jamais. Lui qui n'avait déjà pas connu son père, il n'avait désormais plus de mère. Il se sentait orphelin. Seul. Abandonné. Ce jour-là, quand il prit conscience de tout cela, il s'assit dans un coin et pleura longuement.

C'est aussi ce jour-là qu'il rencontra un petit garçon de 8 ans, du nom de Théophile. Ce dernier était à Mélèze-De-Troc pour la semaine avec ses parents et faisait un tour dans la forêt avec son Tiplouf quand il aperçut le Zorua. Il s'en approcha. Ce dernier, craintif, s'enfuit. Il ne savait que trop bien, pour l'avoir observé, comment les dresseurs capturaient leurs Pokemon, et il ne voulait pas l'être. L'enfant se mit à sa poursuite, le suppliant d'attendre, qu'il ne lui voulait aucun mal. Sentant la sincérité dans la voix garçon, Wild Spirit s'arrêta et le contempla.

- Salut, je suis Théophile. Et toi, tu est qui?

Il répondit par un simple "Zorua" avant de se retourner vers le Tiplouf. Ce dernier n'avait pas non plus l'air de vouloir faire de mal à Zorua. Ils étaient donc inoffensifs. Le Pokemon shiny se dit que, finalement, certains humain pouvaient être gentils.
Il se concentra sur le Tiplouf. Il s'était entraîné à utiliser sa capacité Illusion, et à vrai dire cela l'amusait beaucoup. Reprenant exactement les formes et les couleurs de celui qui lui faisait face, il était méconnaissable. Le véritable Tiplouf fut surpris un instant, puis l'applaudit de ses ailes.

- Wahou, tu peux faire ça! Dis, tu crois que tu peux te transformer en moi? Allez, s'il-te-plaît!

Se transformer en humain? Il n'avait jamais essayé. Mais les yeux supploant de l'enfant le motivèrent. Alors, il l'imita. Sa taille, ses cheveux blonds, ses yeux bleus, mais surtout, ses habits, à savoir un costume de Pikachu. Cela lui prit un peu de temps avant d'adopter correctement cette forme, mais il y parvint finalement, faisant la joie de l'enfant. Toutefois, il ne parvenait pas à parler. C'est alors que Théophile lui promit de revenir tous les jours jusqu'à ce qu'il parte. Il l'entraîna du mieux qu'il put et Wild Spirit appris à prononcer des mots, des phrases. Elle n'étaient pas toujours bien construites et sa voix était quelque peu enrouée, mais il parvenait à se faire comprendre.

Vint alors le jour du départ pour Théophile. Spirit l'aimait bien, mais ne voulait pas le suivre. Il tenait beaucoup trop à sa liberté. Le petit garçon le compris et salua une énième fois son ami. Le Zorua en fut très touché, plus qu'il n'aurait pu l'imaginer. Une fois de plus, des larmes coulaient pour quelqu'un qu'il ne reverrait plus. Alors, il devint plus renfermé sur lui-même. Dans la forêt, il fit des rencontres bien sûr. Mais jusque là, personne ne peux être considéré comme son ami. Un jour, peut-être...