❝ a fable of old allows my mind no rest ✗ lorelei

Caractère:
Lorelei est un genre de fille. Dire qu’elle serait unique serait se mentir, mais affirmer le contraire constituerait une faute. Commençons par ce qui fait d’elle un personnage que l’on peut retrouver partout voulez-vous ?

Comme beaucoup de demoiselles de son âge, Lorelei tangue entre l’enfant joueuse et la femme sérieuse. Si notre miss doit travailler, c’est avec l’allure et le langage qu’il convient.. Mais lâchez la dans un magasin de jouets ou quelque chose du même registre, elle ne sera plus la même. Du genre à chanter à tue-tête, à se maquiller avec maladresse pour paraître plus âgée tout en continuant de s’habiller dans des tons colorés, difficile de la cerner seulement aux premiers abords. Energique puis calme à souhaits, passant des éclats de rires au sourire en coin, Lorelei se veut représentative d’une jeune adulte. Ainsi est-elle de celles qui vont au cinéma pour pleurer comme des madeleines, à essayer de se contenter d'une salade pour se rattraper sur le dessert et à aimer parler à la terrasse d'un café un rayon de soleil sur le nez avec un thé glacé à la main.

Mais ce qui fait d'elle Lorelei et non pas une autre ce sont toutes les petites choses qui l'ont toujours définit. Tout d'abord, la cadette des Nerri est attiré par les choses reflétant un certain éclat, que ce soit les perles ou la surface de la mer. Le goût marin lui vient-il de sa ville ? Des métiers de ses parents ? Peu importe l'origine, les faits sont là. La jeune adulte est manuelle sur les pontons et embarcations même si cela implique de ruiner sa manucure du moment. Peu importe la tâche, c'est de bon cœur que vous la verrez s'activer. Aussi sa façon de parler est légèrement plus détendu quand la miss s'affaire à prendre le large ou quand elle discute avec des marins. Au diable les battements de cils, les mimiques timides et les joues qui rosissent.. Lorelei va parler fort à se tuer la gorge, avec des allures de vieux pêcheur, racontant blagues plus ou moins drôles et frôlant des sujets crûs. Soyons francs de suite et au diable le tact, la vraie Lorelei, celle qui ne se cache pas derrière des attitudes de mademoiselle tout le monde, est un véritable bonhomme. Rustre à souhaits, bonne vivante, et buveuse comme pas deux. Mais passons à la suite voulez-vous~? Il serait triste de vous laisser sur une telle image.

Lorelei est, entre deux bouffées de tract, une demoiselle de spectacle. Que fait-elle en dehors des cafés ? Animation des voyages sur les bateaux par de petits spectacles avec ses deux partenaires : Saimaa son Aquali et Flint son Goélise. Si la miss ne songe pas, et n’envisagera d’ailleurs jamais, le voyage c’est parce qu’elle a déjà ce petit boulot pour contenter ses envies de jeux avec ses compagnons. Puis, soyons francs, elle a tout de suite moins la pression en mer et devant un public majoritairement composé d’enfants.

Serviable à souhaits, et parfois à tords, Lorelei n'en n'est pas moins une personne qui sait dire non, mais cela ne dure qu'un moment. La demoiselle n’aime pas que l’on la pense acquise et que, de part ses quelques services dans les cafés, on juge possible de lui demander quelque chose sans ponctuer d’un s’il te plaît. Rustre, certes, mais elle connaît la politesse. Maladroite, il peut s’avérer possible qu’elle vous fasse une remarque pas forcément méchante mais lancée comme un pic.

Marin dans le cœur, fille maladroite et stéréotypée, Lorelei est aussi une demoiselle amoureuse. Son unique amour est, et demeurera sans doutes, la Mer. Sa chère et tendre impétueuse et majestueuse Mer. Epouse de tous les marins, femme qui importe les maux avec autant d’aisance que la sérénité, vous ne verrez jamais les yeux de la Nerri briller autant que quand elle est sur un port. Aussi ne tentez pas de vous rendre plus important que sa bien-aimée, vous aurez plus à perdre qu’à gagner car à ses yeux il n’y a que famille, pokémons et bateaux. Marins et clients réguliers faisant offices parfois de famille il faut l’avouer.

Apparence :
L’habit ici ne fait pas vraiment le moine. Pas du tout même. Celle qui peut vous apparaître comme une petite princesse fragile aux yeux sertis d’un bleu océan à l’épaisse chevelure d’un blond pâle aux reflets roses, qui se ballade essentiellement en jupe avec un t-shirt léger et dont les battements de cils et les rosissement vous ferons penser à une personnalité timide.. La déception, quelle beau sentiment um ? Il faudrait pour apprécier la bouille de Lorelei ne la connaître que par une photo : avoir une image statique sans le son.

Oh parce que oui, même au niveau de la voix celle dont le nom évoque une sirène peut se montrer pour le moins surprenante. Si son timbre est plutôt doux, son langage et le ton qu’elle emploie au café ou au port est celui d’un vieil homme de quarante balais. Vous imaginez le délire ?

Mais reprenons convenablement : Lorelei est bien comme dit au début, ce qui diffère juste c’est ses mimiques, gestes, expressions et impressions qui changent. Vous la verrez le plus souvent sourire franchement. Habituée au contact, elle est sociable et tactile, très tactile. Ne la pensez pas timide, si elle rougit en croisant votre regard c’est tout simplement qu’elle divaguait mentalement sur quelque chose d’inutile et a l’impression que vous le savez. Ne l’imaginez pas douce non plus, elle ne le sera du moins qu’avec des enfants ou des nouveaux clients. La blondinette est légèrement rustre sur les bords, maladroite et soigne plus une tasse au moment de la laver que ses ongles quand elle se décide de faire un effort.

« Effort » voilà le terme que la jeune adulte emploiera pour désigner le fait de prendre soin d’elle. Oh si elle pouvait se balader en short avec un marcel, quelque chose d’un peu plus ample et libre, elle apprécierait ! Mais il y a cette tentative de se conformer à peu près à l’image attendue d’elle pour ses petits boulots. C’est généralement Saimaa qui dirige l’opération et sa dresseuse pourra vous confirmer qu’il faut souffrir pour être belle, elle qui est plus adroite face à des tâches musclées qu’à tenir un quelconque outil pour se maquiller les yeux.

Pour le petit kiff, question odeur, imaginez un mélange entre un parfum frais de baies qui rencontre l’air salé de la mer en se mélangeant à l’odeur particulière du café, du cigare et des résultats de la pêche des habitants d’Ouglass. A côté La Petite Robe Noire peut se rhabiller.

Histoire:
Il y a des naissances heureuses, bénies par un temps clément et un silence générale. Il y a celles qui sont malheureuses aussi, mais tâchons de ne pas en parler puisque celle qui nous intéresse s’est faite dans un mélange de joie et de surprise, bercée de pleurs heureux et de cris, le tout dans une petite salle pour le repos du personnel à l’intérieur d’un café d’Ouglas. En plein après-midi la petite fille des propriétaires avait pointé le bout de son nez après avoir surprise sa mère avec un accouchement qui se déroula légèrement en avance. Entre une gorgée de cafés, les clients félicitaient le père qui avait sauté sur la scénette où un employé jouait de l’accordéon pour danser sa joie. Lui qui avait eu peur et que pour les plus longtemps installés, avait été vu entrain de faire les cents pas avec maladresse entre les tables.

▬ Ils amarrent ils amarrent !

Lorelei criait en tirant la manche d’un client. Sept s’étaient passés depuis sa naissance. La blondinette avait été bercée dans cette univers portuaire et ne s’en lassait guère. Elle n’avait cependant pas le droit d’aller au port seule et trouvait toujours un moyen pour qu’un client daigne l’emmener. La miss préférait la compagnie des marins et habitués du café que des autres enfants. Quand elle faisait à ses parents la grâce de passer un après-midi avec eux, elle en revenait fatiguée. Si seulement ils pouvaient l’y envoyer plus souvent. Jouer ne la dérangeait pas, pour sûr, mais dès que les enfants se mettaient à parler c’était une catastrophe.

Comme une fois pendant une partie de gendarmes et de voleurs :

▬ Ah ! J’ai attrapé une sirène !

Fit le fils de ses voisins Kaï en attrapant la demoiselle par la main ce par quoi elle avait répondu par une moue boudeuse avec de bougonner.

▬ C’est pas gentil, je me suis lavé avant de venir jouer. J’ai l’air d’un gros poisson ?

Il ne s’en était pas remis le pauvre et n’avait pas osé lui donner de surnoms depuis. Mais il était un des rares enfants auxquels la demoiselle consacrait un quota minimum de temps. Car plus la miss grandissait, plus son amour pour la mer s’intensifiait au point que quand le professeur entonna un joyeux « Vous avez presque dix ans ! Qui va partir ? Lorelei peut être ? », la blondinette avait bien rigolé. Elle ? Partir ? Attachée comme elle était au café et au port ? Partir dans des arènes ou sur des scènes c’était bien joli, ça invitait au voyage, mais rester seule la plupart du temps lui était impossible. La seule chose qui aura pu éventuellement l’intéresser restait d’intégrer un groupe de plongeurs, de chercheurs de trésors aquatiques ! Mais là encore, on l’écarterait trop d’Ouglas.

Il n’empêche que pour ses dix ans la fillette reçue, en outre une fête au café qui sentait plus le café et le poisson que le gâteau,  un petit Evoli. Nommé Saimaa, le jeune pokémon s’avéra comique de par son caractère légèrement opposé à celui d’une Lorelei très décontractée, qui parle fort et oublie souvent ses manières. Les deux se retrouvaient surtout sur le sérieux du travail. Evoli des champs, Saimaa avait été habitué à voir des humains rigoureux et sa dresseuse avait été bercé dans le monde du travail. Sinon ils n’avaient pas toujours les mêmes centres d’intérêts et l’entente s’avérait houleuse de temps à autres.

▬ Je veux bien t’emmener au Grand Opéra mais après on ira se promener au port !

Saimaa souffla fortement faisant rire un des pêcheurs qui assistait à cette scène devenue régulière quand la fillette rentrait des cours. Elle n’aidait pas encore pleinement le café et passait son temps à flâner tout en essayant de coller les morceaux avec un pokémon plus attiré par ce qui était « beau ». Il imaginait toujours quelque chose de plus classieux que sa vie dans les champs après tout ! Et il avait fallut qu’il tombe sur ce qui semblait être au premier abord un petit brin de fille et qui s’avérait être, à l’oreille, un vieux marin dans un corps d’enfant. Heureusement le temps passa et l’acharnement finit par payer. Il avait trouvé un certain charme au café, à la mer, et de son côté Lorelei faisait des efforts vestimentaires. Bon l’attitude restait la même mais il était fier de ce qu’il avait pu en faire.

▬ Et quand Kaï a affalé ! L’était tout stressé ! Il avait d’jà envie d’atterrir. Il n’va jamais s’amariner.

Voilà le genre de choses auxquelles Saimaa ne comprenait rien. Du vocabulaire technique dont elle usait de plus en plus depuis ses seize ans où on la laissait finalement travailler au café et parfois le week-end en mer. Elle faisait un brin de causettes avec les dresseurs qui usaient du bateau pour changer d’île, en profitait pour dégourdir Saimaa question combat. C’est d’ailleurs à cause d’un de ces derniers que Saimaa toucha un Goélise qui s’écrasa sur le ponton. L’oiseau était maladroit et ne volait pas trop haut à cause d’un vertige apparent, aussi ne daigna-t-il pas quitter le bateau après cet accident. Pour s’excuser Lorelei adopta vite le pokémon et ne le captura quand il décida de lui-même de rester avec la demoiselle ainsi qu’avec celui qui avait évolué en guise de cadeau d’anniversaire pour ses dix-sept ans.

Il n’y a pas grand-chose à dire de plus, depuis ce cadeau Lorelei a accordé à Saimaa ses petites prestations pour divertir clients, passants et passagers auxquelles Flint s’est rajouté. Sinon l’Aistienne continue de flâner, travailler, et nouvellement de pester contre ces hérétiques qui ont osé bouger son terrain de jeu : les chercheurs de gènes. Bon, au fond, l’idée de l’archipel qui bouge façon île flottante elle avait trouvé ça grave cool mais shht. Que cela reste entre nous.