Course poursuite nocturne [ with Rexia ]

C’était une agréable journée de printemps qui venait de s’achever. Et voilà plusieurs jours que Miel traînait autour de Lac Grabuge. Elle aimait bien cet endroit, la fraîcheur, les rayons du soleil dans les arbres, et la nuit y était calme. Justement, voilà que le ciel s’embrasait au crépuscule et que les premières étoiles de la soirée apparaissaient dans le ciel. Miel reniflait le pollen qui flottait dans l’air avant d’entamer sa nuit. Elle avait trouvé un chouette endroit au creux d’un arbre et y avait fait son cocon provisoire. Elle savait que il faudrait qu’un jour elle s’ne aille à nouveau de cet endroit. Mais elle était lente à prendre des décisions, elle verrait ça demain !
Alors elle guettait le ciel tomber de l’autre côté du monde, et la lumière s’éteindre. Ses yeux picotaient et se fermaient doucement. Une nouvelle nuit confortable s’annonçait. Du moins, en apparence. Car quelques minutes plus tard, un bourdonnement réveilla Miel de sa courte sieste. Dans l’arbre, quelques chose bougeait. Elle ouvrit les yeux et se dressa sur sa queue pour guetter les environs. Rien. Elle décida alors de sortir lentement du trou boisé et a l’extérieur elle put observer ce qu’il se tramait. Elle voyait les feuilles s’agiter, surprise elle ouvrit l’œil. Elle avait une ouïe sans faille pour compenser son mutisme, elle sentait qu’une chose étrange allait émerger.
Sans prévenir, voilà qu’une troupe de Mimigal sauta de l’arbre, secrétant leurs toiles droit sur la fouinette. Apeurée, sans comprendre pourquoi elle était la cible de temps de haine, elle sauta sur sa queue pour éviter l’attaque et fuis à toute vitesse en longeant les berges du lac. Elle n’osait pas se retourner ou stopper sa course car elle entendait les araignées la suivre et râler en cœur.

« Foutus pokémons sauvages ! Cette fouinette n’avait pas qu’à dormir dans NOTRE arbre. »

«  Oui c’est sûr, c’est malpoli. En plus elle nous piquait de la sève, donnons-lui une bonne leçon ! »

« N’arrêtez pas votre course mes amies ! Il faut la chasser ! »

A ces mots, Miel se sentait à la fois coupable d’avoir établis un campement sans faire attention aux propriétaires de l’arbre, mais elle sentait aussi grandir en elle une certaine colère. Tout ce monde contre elle ! Ce n’était pas juste, elle leur aurait bien donné une leçon, mais elle n’était pas si forte que ça au combat. Elle continuait de courir en réfléchissant à un moyen de ruser et de leur montrer qui elle était. Hors de question de se laisser pourchasser sans avoir son « mot » à dire. Et là était bien le problème, elle devait se faire comprendre par ses gestes, et ça ne devait pas être facile à comprendre pour une troupe d’araignées bornées. Elle finit  se cacher un petit peu en se faufilant dans des buissons. Croyant être à l’abri, elle continua un peu à courir mais percuta violement un obstacle. Elle entrouvrit les yeux et aperçut une grande source de lumière enflammée, elle recula un peu, par peur de se brûler et reconnût bien vite la silhouette d’un Salamèche… Elle était essoufflée et fit un regard désolée au pokémon feu, espérant ne pas avoir attiré la colère d’un autre pokémon alors qu’elle entendait les Mimigal arriver…

Soulagée de la sympathie de cette Salamèche, Miel saisit la patte tendue avec reconnaissance. Elle hocha la tête en guise de non pour signifier son absence de douleur. Puis dans ses oreilles le bourdonnement revint vite. Elle commençait a paniquer car elle savait que les araignées avait entouré les deux pokémons. Elle se sentait terriblement gênée d’avoir embarqué malgré elle cette inconnue dans son histoire et son problème. Celle-ci ne semblait pas être interpellée par le danger, la fouinette décida donc de la mettre au courant comme elle pouvait avec ses propres gestes. C’est dans ce genre de situation que son mutisme était réellement problématique, sinon dans la vie de tous les jours, elle s’en sortait.

Alors qu’elle commençait a trembler, elle tenta d’indiquer du doigt la provenance des bruits de Mimigal à la Salamèche. Celle-ci devait se demander pourquoi Miel n’expliquait tout simplement pas la situation… Puis elle se souvint. Sur sa queue traînait encore des petits bout de l’attaque sécrétion que les araignées avait déposé sur elle quand il l’avait chassé de l’arbre. Elle décolla le bout de toile encore collant et le montra à la Salamèche, accompagnant son geste d’un regard paniqué et apeuré. Elle espérait alors qu’elle comprit son intention et se dressa d’un coup sur sa queue, aux aguet et se préparant a l’attaque des Mimigals. Elle se concentra en fermant les yeux et rapidement saisit le mouvement de l’une d’entre elle qui fonça droit sur la Salamèche. Voulant éviter d’avoir embarqué la pokémon feu dans un mauvais traquenard, elle s’aida de sa queue pour se propulser dans les airs et usant de son attaque charge, elle percuta de plein fouet l’araignée en sautant. Empêchant ainsi qu’elle s’écrase sur la tête de la lézarde.

Une fois au sol, écrasant l’araignée – qui elle était sonnée et incapable de se lever – Miel se redressa et tourna son regard vers Rexia. Elle entendait un nouvel assaut ! Ne pouvant crier, elle pointa du doigt l’arrière de la Salamèche avec un air inquiet, agitant la queue pour que celle-ci ne s’aperçoive pas trop tard de l’attaque sécrétion dont elle allait être la victime.

Miel se sentait si désolée. Elle n’avait pas été assez forte pour les affronter et les avait amenées ici… Est-ce qu’elles allaient pouvoir se défendre ensemble, où est-ce qu’elle payerait d’avoir profité de l’arbre de ces araignées ?

Les yeux de Miel s’illuminèrent quand la Salamèche la protégea. Elle se sentait à ce moment-là un peu plus forte, c’était dans sa poitrine que son cœur se gonflait. Rarement elle s’était sentie dans cette situation. Normalement, c’est elle qui avait un instinct protecteur et maternel, parfois tendance à la surprotection. A ce moment là, elle se sentait un peu moins vulnérable et sentais qu’elle avait encore beaucoup à apprendre à faire. Elle remercia Rexia d’un franc geste de la tête et d’un sourire, bien qu’elle savait que celle-ci ne put pas le voir, dans la nuit et l’action, mais elle avait toujours ces tics qui permettaient de transcrire ses émotions. A défaut de ne pas pouvoir l’entendre.

Puis le feu. Le feu ! Il n’était plus seulement source de lumière sur la queue de la lézarde, mais au sol, marquant le début de la Salamèche dans le combat. Elle était réellement fascinée. Qu’est-ce qu’elle aimerait maitriser des attaques des attaques aussi puissantes et avec autant d’allure. C’était une rêverie un peu immature, mais il fallait le dire, c’était impressionnant. Alors que certaines araignées tentèrent encore le tout pour le tout en attaquant de nouveau la lézarde, celle-ci mit alors en garde les assaillantes. Miel fut alors tout d’un coup plutôt perplexe. Allait-elle vraiment mettre le feu ? Elle avait toujours entendu que les pokémons de ce type avait le sang chaud, et était également puissant. Mais si Miel était consciente du danger, elle pensa que la Salamèche aussi. Peut être était-ce un coup de bluff ? Pour faire peur aux créatures ? Miel tourna un regard perplexe et dubitatif vers Rexia, laissant le silence planer. Aucun mouvement des Mimigal. Est-ce qu’elles hésitaient ?

Miel se rapprocha doucement de la lézarde, avec des petits pas, ne voulant pas brusquer à nouveau le combat. Elle la regarda à nouveau en coin, avec un grimace ressemblant à un sourire. Cette mimique étrange sonnait comme un «  … On a réussi ? ». Alors que le silence régnait encore, Miel commença à piétiner doucement pour fuir, voulant faire signe à la Salamèche de la suivre. Les dernières braises qui les illuminaient encore commençaient à s’éteindre, la fouinette voulait saisir l’instant.

Mais c’était mal connaître le caractère perfide des insectes de la nuit.  C’était d’un coup un plus gros bruit qui bourdonnait au dessus de la Salamèche et de Miel. Quelque chose de plus gras et plus menaçant, pourtant très familier à celui émit par les Mimigal. Sans se poser davantage de question, la fouinette saisit la patte du pokémon feu. Voulant fuir le plus rapidement possible dans les buissons, car elle flairait un danger bien trop grand pour elles. Mais l’escapade s’arrêta net. Alors que Miel avait à peine entraîné Rexia, des pattes géantes stoppa leur maigre course. La fouinette, apeurée, n’osa pas regarder plus haut, au fond elle savait ce qu’il l’attendait. Elle entrouvrit alors un œil tremblant… et suivant des yeux le mouvement des pattes jusqu’à l’abdomen, elle reconnut sans grande surprise un Migalos… Elle lâcha alors la patte de la Salamèche. Elle était effrayée, même si le sentiment d’injustice grandissait encore en elle. Elle était partagée entre fuir et se battre. Mais le choix fut vite vu, et elle s’en voulu même immédiatement d’avoir songé a abandonner le terrain. Cette Salamèche bien qu’inconnue l’avait protégée. Et elle ferait de même, quand elle avait la rage et l’envie de défendre ses biens, elle se sentait aussi puissante qu’un Dracolosse. Et ça, les idiots qui avaient voulus s’ne prendre à ses frères et sœurs s’en souvenait ! Elle ravala littéralement son angoisse, serra les poings et se dressa sur sa queue. Lançant un dernier regard presque assuré mais déterminé à son alliée, elle se propulsa droit dans les airs, toutes griffes dehors.  Acérées à souhait, elle relâcha une attaque griffe sur l’immense corps du Migalos. Elle retomba aussitôt au sol, à côté de la Salamèche, attendant d’un côté une réaction de sa part, mais craignant la réplique de l’araignée géante.

Presque amusée par le combat en duo avec la Salmaèche et l’encouragement de celle-ci, Miel n’avait pas vu la violente suite arriver. Pourtant elle déchanta bien vite et son assurance en prit un sacré coup. Elle ne put répondre à la sollicitation de la lézarde que tout s’était dégradé. Les mouvements autours d’elle était rapides, violents et elle ne savait plus où regarder. Les dards venins des araignées avaient d’abord percutés la pokémon feu, et alors que la fouinette voulait se précipiter vers elle pour s’assurer qu’elle allait bien, sa petit course fut stoppée par la même pincée d’attaque dans le dos. Le poison la perça aussi à traversa fourrure, mais contrairement à l’allure de son alliée, Miel semblait elle ne pas subir le contrecoup de l’empoisonnement, le dard venin s’étant pas étendu sur sa peau. Elle ressentait néanmoins la douleur de la piqûre, mais elle profita de l’absence de poison dans son corps pour avancer plus déterminée vers Rexia.

Seulement, arrivée à son niveau, elle fut immédiatement projetée dans les airs, attrapée entre les dents de l’araignée géante. Effrayée. Miel tremblait jusqu’au dernier poil de sa queue, elle regardait sans savoir comment agir la lézarde baladée dans les airs, elle se débattait, criait. Les yeux de la Fouinette était grands ouverts et émiettait presque des larmes de frayeur. Elle voulait la sauver, mais elle se sentait si petit, impuissante ! Dans un élan de détresse, un dernier espoir, elle s’accrocha a l’une des pattes du Migalos, elle serra si fort et déploya ses griffes pour les planter dans la patte à laquelle elle s’agripper. Mais l’idée marcha, le Migalos poussa un cri, rage ou douleur ? Miel l’ignorait, mais Rexia fut libérée de sa prison buccale et s’écrasa au sol. Le Migalos secoua sa patte immédiatement, et Miel fut également obligé de lâcher prise. Elle essaya d’atterrir au sol convenablement, en utilisant sa queue pour s’amortir et arriva en roulade prêt de la Salamèche. Elle avait tant envie de lui demander si ça allait, même si elle connaissait la réponse. Pour démontrer son sentiment, elle lui posa une patte sur ses écailles en signe de d’empathie.

Il fallait établir un plan maintenant. Elles n’arrivaient pas ensemble à un niveau équivalant celui du Migalos, ni de ses sbires Mimigal qui l’entouraient. Miel savait qu’elle aurait pu calmer bien plus tôt le jeu, soit en ne commettant pas d’erreur, soit en s’excusant avec des mots. Mais elle n’en était pas capable. Désormais, il était impossible de rétablir l’ordre. Alors il fallait être rusées. Et rapides. Miel se sentait à la fois courageuse et complètement désorientée. Mais sa tentative pour sauver la Salamèche avait fonctionné, alors pourquoi pas à nouveau tenter l’impossible ? Elle jetta un dernier regard à celle-ci, avant de prendre une allure et une vitesse considérable. Elle courrait, courrait de plus en plus vite ! Si vite qu’elle atteint une vitesse convenable pour une belle vive-attaque. Elle se sentait confiante, elle s’était durement entrainée pour maitriser cette attaque et ce soir, elle lui servirait pour la première fois. Ainsi elle fonça droit sur les quatre longues pattes du Migalos. Elle voulait le faire tomber, c’était ça le plan ! Une fois moins mouvante et moins aérienne, l’instant devra être saisi pour l’affaiblir au sol ! Mais Miel le savait, la vive attaque ne la fera pas basculer… Elle réfléchi alors rapidement, presque à hauteur des pattes, elle se roula en boule, combinant ainsi sa précédente attaque avec une boul’armure, et dans une folle roulade, elle fonça sur les pattes, comme des quilles sur un terrain de bowling !

Strike !

Elles les avaient percutées, et sentait sur le sol s’écraser le corps de l’araignée… Elle se sentait bien fière, et alors qu’elle terminait sa course, elle voulut se redresser pour montrer sa réussite ! Mais son excès de confiance fut bien vite stoppé… de nouveaux dards venins s’écrasèrent sur son ventre lorsqu’elle se déroula et se dévoila. Elle tomba sur le sol, ses pattes tentant de retirer les épines, elle avait l’impression d’avoir une épée dans le cœur. Ca avait son petit charme dramatique… Mais alors qu’elle sentait le poison la gagner, elle regardait la suite du combat d’un œil entrouvert… Espérant que la Salamèche parviendrais à se redresser…

Se cramponnant à son ventre, c’était autour de Miel de devenir spectatrice de la suite du combat. Elle commençait a prendre conscience que sans les mots, elle avait néanmoins réussit a combiner sa force avec celle de la Salamèche et à trouver un bon compromis d’attaques. Cette pensée se concrétisa lorsque le Migalos s’enflamma. Elles avaient repris le dessus ! Voyant l’araignée géante s’enfoncer dans le bois en hurlant sa souffrance suivit de ses sbires, elle se laissa tomber au sol, agiant ainsi en écho a l’attitude de la Salamèche un peu plus loin. Elle se posa un instant pour reprendre ses esprits. Même si elle souffrait du poison, elle avait subit moins d’attaque et se sentait moins affaiblie que la Salamèche. Il fallait maintenant la rejoindre et profiter de ses dernières forces pour tenter de se soigner.

Miel marcha a quatre pattes, ce qui était rare pour les pokémons de son espèce, vers la Salamèche. C’est a cet instant qu’elle perçut non seulement sa douleur immense, qui inquieta la Fouinette, mais qu’elle entendit un prénom. Safran ? Qui était-ce ? Est-ce que c’était le nom de cette Salamèche ? Cela semblait étrange, qu’elle énonce son nom comme ça. Miel ne songea pas un instant à une dresseuse, étant un pokémon sauvage ayant très peu vu d’humain dans sa vie, elle avait encore moins rencontré de pokémon dressé, et cela ne lui traversa pas l’esprit directement. Tout ce à quoi elle pensait là, c’était l’aider en puisant dans ses dernières énérgies.
Elle savait que les berges du lac n’était pas loin de l’emplacement des deux affaiblies, elle décida alors de traîner la lézarde jusque-là. Elle se doutait qu’elle n’aimerait pas l’eau, et ce n’était pas son intention de l’y plonger. Mais en prenant un peu d’eau sur sa queue, elle pourrait éponger un peu la douleur du poison en nettoyant les ports. Mais surtout, elles savaient que els arbres a baies poussaient près de l’eau, elles trouveraient avec de la chance des baies pêcha.

La fouinette passa ses deux petites pattes sous les bras de la Salamèche et commença a la tirer. Ce n’était pas si difficile que ça, elle y allait doucement mais sûrement. Déterminée, Miel tira son alliée jusqu’au bord des berges, le parcours dura une petite quinzaine de minutes et dut se stopper de deux pauses pour que la fouinette puisse reprendre son souffle, le poison semblait s’accroître quand elle forçait physiquement. Elle était soulagée alors d’être enfin arrivée. Elle s’écroula sur le sol un moment, a bout de force. Elle roula sur le côté pour tomber dans l’eau de fatigue.

C’est a ce moment-là qu’elle se sentit mieux, elle coulait un peu, mais son énérgie semblait revenir, elle sentait ses blessures piquer mais se laver. Elle utilisa sa queue pour se propulser a la surface, flottant encore un peu sur le haut du lac elle mit un certain temps à regagner le bord de la berge. Fort heureusement, la flamme de la Salamèche réussit a la guider et a la retrouver sans grande difficultés. Puis elle s’exécuta. Elle savait que les pokémon feu haïssait l’eau au plus au point alors elle essora au maximum sa queue pour donner l’impression d’un léger coton humide qu’elle déposa soigneusement sur les blessures de la lézarde et surtout sur la piqûre du dard venin. Cela ne suffirait pas a enlever le poison, comme celui qui se trouvait à l’intérieur de ses propres veines. Mais il fallait qu’elles se remettent de leurs premières blessures avant tout. Pendant qu’elle jouait à l’infirmière Joelle, Miel se posait des questions. Qui était donc cette Safran ? Cela devait être quelqu’un de cher pour y penser dans un moment si critique… quelqu’un qu’on aurait envie de protéger ? Miel pensait à ses frères et sœurs, à l’époque, elle pensait à eux à n’importe quels dangers, mais aujourd’hui… ils devaient déjà être tous bien plus puissants qu’elle…

C’était une bien drôle de nuit. Les deux pokémons semblait dans un autre temps, les secondes semblaient s’être figées et ne laisser place qu’a l’essoufflement et le combat pour retrouver le rythme normal. C’était des échanges de souffle, de battements de cœur qui voulait repartir. Peut être qu’elles avaient ensemble frôler la mort ? C’’est ce qui plongea la fouinette dans une grande transe de réflexion. Elle se posait de multiples questions. Les pokémons sauvages sont dangereux et les écarts de niveaux ne sont pas a prendre a la légère. Elle pensait les matchs pokémons dangereux, mais au final eux respectent des règles précises et le K.O d’un pokémon n’est pas une réelle souffrance, juste l’impossibilité de continuer le combat, par manque d’énérgie ou de capacité. Le dresseur sait alors en prendre soin. Mais là, ce soir, c’était la vraie vie à la dure, sauvage. C’était comme ça que cela se réglait dans la forêt, sans règles, sans lois. Sans faire attention aux petits niveaux, mais juste prouver qu’un tel est meilleur. Miel commençait a avoir une nouvelle vision du monde humain et du dressage, peut être que c’était plus sain au final, plus rassurant.

Epuisée, et s’enfonçant dans dans de sombres idées, la fouinette brossait les écailles de la Salamèche machinalement, puis finissait par s’endormir sur son dos par acoût, elle se réveillait, tentant de luter. Mais quand elle entendit à nouveau la voix de son alliée, qui la remerciait, elle sourit, contente de voir que son idée avait porté ses fruits. Elle tapota alors légrement l’épaule du pokémon feu, pour lui signaler que cela était normal. Et a la fois soulagée et complètement affaiblie, elle finit par tomber de fatigue à ses côtés, s’endormant un peu.

Le poison était bien sûr toujours là, mais elles commençaient à se rétablir assez pour que leur énérgie se rétablisse et qu’elle s’équilibre avec le venin. Mais il fallait tout de même s’en débarrasser… Quelques heures cette fis passèrent avant que Miel ré ouvrent les yeux. La nuit était toujours là, bien qu’elle arriverait bientôt à son terme, la seule source de lumière deumeurrait encore la flamme de la Salamèche. Miel décida a se lever, un peu reposée et marcha un peu mécaniquement vers les buissons bordant les berges. Elle cherchait des baies pêcha, et ne voulait pas reveiller la lézarde. Miel le pensait bien fort : «  elle lui devait ça, c’était normal car sans la présence inattendue du type feu, la fouinette ne serait surement plus de ce monde, bien trop faible pour se débrouiller face à ces assaillants. Elle était alors têtue et déterminée a fouilla dans les arbustes des baies. Elle en trouva quelque une, mais pas les fameuses qui remédieraient au poison. Néanmoins elle les garda précieusement en les enroulant autour de sa queue, elles seraient utiles pour les aider a reprendre des forces. Mais Miel était loin de se douter, qu’une fois les premiers rayons du soleil parut, il deviendrait urgent pour Rexia de partir…

Voilà plusieures dizaines de minutes que Miel fouillait dans les buissons. Elle trouvait de tout, choses utiles et inutiles à la fois, mais elle gardait la majorité des aliments. Pas de baies Pêchas. La fouinette soupirait un peu. Quand elle voulait des baies oran, les plus goûtues, elle tombait toujours sur des pêcha, mais aujourd’hui qu’elle en cherchait, voilà qu’elles se faisaient rares. C’était toujours comme ça. Elle commençait à rebrousser chemin pour retrouver la Salamèche, quand une dernière poussé d’arbuste à baies attira son attention. Miel frétilla ses oreilles l’une contre l’autre, elle en aurait presque oublié les douleurs insoutenable au niveau de son ventre provoquées par le poison. En voilà une ! Elle se la partagerait, à deux, l’important c’est qu’elles pourraient combattre le mal.

Avec un peu de difficulté et de quête d’équilibre, Miel cueilli la désirée. Elle la posa sur le reste de son butin, et toute joyeuse de sa trouvaille, se depêcha de retrouver la lézarde. Elle avait hâte de pouvoir la remercier et tenter de lui expliquer ce qu’il c’était passé. Elle tenterait oui. Elle hésita plusieures fois sur le chemin pour retrouver Rexia mais elle se retrouva vite grâce à la lueure de la flamme. Elle esperait que cela ne soit pas trop tard, Miel c’était permise de croquer dans une baie oran pour retrouver un peu d’énérgie, elle s’en voulait un peu alors en arrivant près de la lézarde, elle déploya sa queue rapidement pour faire rouler les baies sur le sol. En s’approchant de son alliée, elle attrapa la baie oran grignotée et se pencha pour la montrer à la Salamèche.

C’était incontrôlable, ces instinct de protectrice qui lui revenait, grande sœur, voire maman. C’était peut être le rôle de sa vie, et pourtant elle faisait les pires bétises d’enfant. Miel était un peu déraillée, mais elle vivait entre ces deux caractères opposés et à l’instant celui qui prenait le pas, c’était d’aider cette rencontre inattendue. Pourtant quelques heures plus tôt, elle avait fuit devant les Mimigal, alors qu’elle aurait peut-être pu calmer le jeu ? Et eviter tout ça ? Il était un peu tard pour y penser. Là elles avaient de quoi se sentir presque aussi fraiches qu’après une nuit au centre pokémon. Presque !
Miel tendait encore la baie oran au museau de la Salamèche, accompagnant son geste d’un grand sourire. Un sourire qui se voulait réconfort : elles allaient s’en sortir.

Miel se décida enfin à se laisser retomber sur le sol. Soulagée et exténuée. Elle attrapa la moitié de la baie que la Salamèche avait coupée pour elles. Elle était contente et sentait que le mal allait enfin être combattu. Dans un dernier sourire de remerciement, elle croqua dans la baie. Cette délivrance ! Elle sentait doucement le jus se prolonger dans son œsophage. Le poison serait combattu petit à petit, mais elle sentait que à l’intérieur d’elle-même tout commencerait à combattre le mal. Elle finit de manger les derniers bouts et à son tour posa le cadavre de la baie à côté du trognon de la baie oran.
Puis la Salamèche se présenta, Miel tiqua et tourna sa tête vers elle, la regardant fixement. C’est vrai qu’elles ne s’étaient pas encore rencontrées officiellement et cela avait été de manière plutôt incongrue qu’elle avait vue pour la première fois Rexia. Puis elle toucha au bon endroit, le mutisme de la petite fouine. Celle-ci acquiesça à ces mots immédiatement et fut plutôt touchée et intriguée par la suite. C’est vrai qu’elle avait beaucoup appris en ce petit combat, notamment que la ruse pouvait les sortir de l’embarras. C’était également la première fois que Miel combattais avec une alliée, un pokémon à ses côtés, un duo ! C’est pour cela qu’elle avait encore du mal à cerner les subtilités, n’importe quel pokémon plus expérimenté en combat aurait pu cerner que Rexia était un pokémon dressé, suite à ses habitudes. Miel elle ne l’avait pas senti et elle était encore oin d’imaginer que cette Salamèche c’était éloignée de sa dresseuse.

Puis celle-ci demanda si elle avait un moyen de comprendre son prénom. Elle sourit à ces mots. Sa mère l’avait appelé de cette façon en espérant qu’elle soit douce et «  mielleuse ». Ce souvenir la faisait rire intérieurement. C’était à moitié le cas. Pour le faire comprendre c’était simple, elle piocha dans le stock de baie qu’elle avait cueilli, servant pour la plupart plus qu’a rassasier les deux pokémons et n’ayant plus de véritable effet curatif. Elle en piocha une spéciale, qui poussait en abondance autour du lac grabuge, agita ses griffes et la trancha. Elle n’en laissa qu’une partie et un liquide coulait en son cœur. Miel s’en mettait un peu partout sur ces pattes, mais s’approcha de Rexia pour lui montrer. Plongeant un petit bout de doigt dans le mélange sucré, elle laissa deviner à la Salamèche quelle sucrerie  cela pouvait être. Elle en profita pour une gouter un peu et frétilla à cette saveur. Du miel.
Elle en profita pour entamer le petit déjeuner. Après tout il était bientôt l’aube et il fallait qu’elle mange après cette grande aventure. La nuit avait été courte, mais la faim était encore plus sentie. Elle s’installa en face d’elle et commença à grignoter les baies cueillies tout en faisant signe à la Salamèche d’en prendre aussi.

Au loin, sur l’horizon du lac, on pouvait voir désormais quelques reflets roses qui anonçait que le ciel allait être bientôt baignée par l’aube de ce nouveau jour.

Un petit sourire sur son museau, lorsque Rexia prononça son prénom. Rarement on l’avait nommée, a part ses petits frères et ses petites sœurs… personnes n’avaient vraiment réussi à la comprendre jusqu’au bout. Puis en croquant dans sa baie une nouvelle foie, commençant a sentir son ventre se gonfler de bonheur, elle contemplait le paysage et le soleil se levait. Mais elle fallit alors avaler de travers quand la Salamèche prononça sa dernière phrase. Elle tourna la tête vers elle, estomaquée. Elle était un pokémon dressé ? Elle avait une dresseuse ?

A ce moments-là beaucoup de pensées submergèrent la fouinette sauvage, la surprise totale en premier. Elle n’avait jamais rencontré de pokémon de dresseur ! Et encore moins lié une complicité comme elle commençait à nouer avec la Salamèche ! Non, elle n’avait jamais connu ça, elle n’avait pas d’avis réel sur le débat qui opposé les pokémons sauvages pur et les pokémons dressés, puisque Miel elle-même rêvait un jour d’accompagner un humain. Mais c’était tout de même étrange, elle n’avait rien senti, elle qui était persuadé qu’il y avait une légère différence, voilà une bonne leçon. Au revoir les clichés, bonjour la vie, la vraie. Elles n’avaient rien de si différent, a part que la Salamèche partageait les ambitions d’un humain. Mais la fouinette adorait ça, elle trouvait ça beau et noble. Si bien que la surprise se transforma à ce moment-là en yeux brillant. Elle la regarda et se dressa d’un coup sur sa queue, d’un air déterminé. Elle posa sa patte sur son torse en guise de promesse et hocha la tête en signe de oui. Elle voulait lui montrer qu’elle était fiable.

Puis elle regarda derrière elle, le soleil au loin qui commençait à se dresser. Et là, vint la dernière émotion de la fouinette. La culpabilité. Elle se sentait mal, car la Salamèche avait risqué sa vie, et elle aurait pu priver sa dresseuse d’une amie précieuse. Elle avait un drôle de sentiment qui lui nouait le cœur en repensant à cette nuit agitée. Et elle savait qu’elle avait mêlé sa nouvelle amie dans la bataille sans vraiment qu’elle n’ai son mot à dire. A cette douloureuse pensée, elle retourna la tête vers la Salamèche, les yeux cette fois plus triste, elle s’approcha d’elle, et attrapa une patte de la lézarde. Elle baissa la tête et ses oreilles. A ce moment là elle voulait sincèrement s’excusé et se montrer désolé pour cette mésaventure. Elles s’en étaient sorties… Mais elles avaient eu de la chance, et ça Miel en était consciente. Elle lâcha la patte de son amie et releva la tête.

Elle attrapa une baie après toutes ces émotions et la croqua, elle la garda précieusement dans ses pattes. Puis désigna avec sa queue l’orée de la forêt derrières elles. Montrant à Rexia le chemin qu’il fallait reprendre pour retourner près de sa dresseuse. Il était temps de partir car les Passerouges commençaient à siffloter le matin. Il fallait rendre Rexia à sa dresseuse ! Oui ! Sa dresseuse… Serait-ce… Safran ? Le nom qu’elle avait entendu lorsqu’elles combattaient ? Elle n’en était pas sûre, mais Miel enviait de plus en plus ce lien unique. Elle voulait les réunir à nouveau ! Elle entama le pas, espérant que la Salamèche soit assez reposé et rassasiée pour reprendre le chemin.

Miel était un peu soulagé de la réaction et du pardon de Rexia. Elle avait envie de tout lui dire au moment elle lui posa la question, mais elle sentait que l’explication allait être compliqué.

Alors qu’elles marchaient toute deux doucement vers l’orée du bois, le jour illuminait les alentours et on commençait à pouvoir comprendre ce que dessinait l’horizon. L’atmosphère virait d’une lumière bleutée à quelque chose de plus doux, jaune mais aussi rosé. Elle regarda alors sa gauche, de l’autre côté de la berge du lac. Elle pointa cette direction au loin à sa nouvelle amie. Ce qu’elle désignait c’était un grand arbre creux qu’on pouvait presque comprendre. Du moins on voyait cet immense tronc troué. Elle mima alors à Rexia une pause endormie en joignant ses deux pattes sous son oreille et en fermant les yeux pour s’imiter elle-même dans les bras de Morphée. Mais il ne fallait pas que la Salamèche pense que Miel s’était fait agressé pendant qu’elle dormait, alors elle ajouta à sa démonstration une insistance sur cet arbre, qu’elle redésigna à nouveau. Elle tenta de faire comprendre que c’est la maison de ces araignées en dessinant dans  les airs le toit d’une maison et en faisant grouiller ses pattes pour faire imaginer à sa camarade qu’elle parlait des Mimigal. Elle ne put s’empêcher d’avoir un air coupable, elle avait quand même dormi plusieurs jours dans la maison d’autres. Elle n’aurait pas aimé qu’on agisse de la sorte lorsqu’elle s’occupait de ses frères et sœurs et qu’elle avait elle-même de se pattes bâti leur nid.

Après ce petit tour de mime, elle baissa les pattes le long de son corps, continuant à marcher. Elle voulait continuer cette petite « conversation » avant de se séparer de Rexia. Elle voulait lui demander d’avantage sur son dressage, elle n’avait jamais eu l’occasion de rencontrer de pokémon capturé. Il serait malhonnête qu’elle cache son désir d’être elle aussi un jour capturée. Elle hésita un peu, peur d’être maladroite et fini par tourner son regard vers elle. Elle la désigna sans vouloir être malpolie et pointa ensuite le bois où sa dresseuse terminait probablement sa nuit. Elle avait envie qu’elle lui raconte ses aventures, et surtout sa capture, comment c’était ? Alors elle s’arrêta un instant pour dessiner sur le sol. Elle attrapa un bâton et dans la terre a peine herbée elle croqua une pokéball sur le sol. Puis, regardant Rexia, elle haussa les épaules pour signifier son ignorance et surtout son interrogation.

Tout en continuant leur petite marche, Miel regarda avec attention la Salamèche qui lui contait son histoire. Elle sentait tellement de mots sincères dans ses mots, tellement d’espoir et de bon sentiment que cela faisait immédiatement et inconsciemment sourire la Fouinette. Et pourtant cela faisait peu de temps que Rexia avait rejoint la bande de sa dresseuse, Safran, mais elle semblait déjà grande, déjà complète. Pourtant Miel savait évidemment que ce n’était que le début de la grande vie de cette lézarde, qui finirait par éclore en dragon. Les pattes complètement dégourdies grâce a leur repos et surtout au jus des baies, Miel se sentait mieux et c’était après une étrange nuit qu’elle finissait par comprendre son alliée. Sa première alliée. Elle n’oublierait pas Rexia, car cette rencontre était aussi inattendue qu’enrichissante pour elle. Mais elle savait que dans quelques mètres elle devait continuer leur route chacune de leur côté et dans une grande pensée elle souhaitera tout le bonheur du monde à cette rencontre.

Puis, elle ne sait pas si c’était par ces expressions toujours plus exagérées a cause de son mutisme, mais la Salamèche l’avait comprise. Elle était assez touchée qu’elle se fasse comprendre facilement sans même avoir a mimer de drôles de gestes. Peut être que c’était ça, tisser des liens ? Se connaître, ou même apprendre à se connaître. Elle remercia d’un signe de la tête la gentille attention de la lézarde, elle voulait rencontrer un dresseur, mais elle attendrait que celui-ci la choisisse ! Après tout, c’est ce que venait de lui apprendre cette nouvelle amie, et c’était ça qui était beau dans le rapport pokémon-humain. Elle lui tendit un pouce dressé vers le ciel, et un grand sourire, d’un air confiant. Elle savait qu’elle trouverait, il fallait un peu de temps. Mais elle voulait être patiente et juste heureuse.

Puis la fouinette se reconcentra un instant sur le chemin qui passait d’une parcelle d’herbe un peu dégagée a de grands buissons chargés d’épines et donnant un passage étroit sur la forêt, elle s’engouffra doucement dans le bois. Elle regarda Rexia une fois qu’elles eurent toutes deux traversé les buissons et se posa là, regardant autour d’elle. Le jour était déjà levé et la lumière dévoilait la scène qui avait accueilli leur bataille cette nuit. De l’herbe noire, carbonnisée par les flammes de son amie. Des restes de filaments des araignées. Des feuilles sur le sol et un désordre assez perceptible. C’était une drôle de sensation de revoir cet instant, elle eu une sorte de flashback un peu désagréable, mais qui avait aboutit sur une belle fin, une fin chanceuse, oui. Elle regardait un peu tout autour d’elle, voilà le lieu de leur rencontre et elle savait qu’il fallait que la lézarde se dépêche avant que Safran ne s’inquiète et parte à sa recherche… ce qui leur poserait problème pour se retrouver facilement. Si elle avait eu de la voix, elle aurait bien prononcé une phrase ballante : « Bon eh bien… », un mélange de gêne et de mélancolie. Mais elle ne savait pas pourquoi, elle avait le préssentiment qu’un jour elles se recroiseraient. En Fouinar ? En Dracaufeu ? Elle avait cette intuition. Un jour, peut être… Elle regarda alors Rexia, laissant un silence s’installer.

Miel réagit en frétillant ses oreilles aux mots de Rexia. C’est vrai que les combats pokémons lui faisaient réellement peur, jusqu’à cette nuit ou Rexia lui a un peu plus ouvert les yeux sur les combats dréssés. C’était sure, elle voulait devenir plus fort, evoluer, et revoir cette Salamèche un jour pour se mesure à elle de façon amicale. Ce ne sera pas pour jauger la puissance ou établir une compétition entre elle, mais surement pour rigoler et apprendre à mieux se connaître. Beaucoup de ses idées reçues s’étaient envolées cette nuit et même si leur combat avait été dangereux, c’était on premier. Et elle devait reconnaitre que l’adrénaline reçue était agréable. Même si Miel savait qu’elle ne serait jamais à la hauteur de grands dragons.

Elle entendit alors les mots de la Salamèche qui sonnai les aux revoirs, elle baissa les oreilles, d’un air déçue la regarda, attendant qu’elle finisse sa phrase. Avant de la quitter celle-ci lui posa une dernière question, sur sa vie sauvage. C’était vrai après tout, Miel jalousait cette vie de pokémon coopérant avec un dresseur, mais ne regretterait-elle pas la liberté ? La joie de pouvoir simplemet respirer l’air frais ? La pokéball n’allait-elle pas la contenir ? Miel réfléchis un instant avant de répondre… c’est une question difficile semble-t-il dans la vie d’un pokémon. Rexia elle semblait avoir toujours su qu’elle devait être adoptée… Miel elle avait passé les premiers mois de sa vie a jouer à la maman avec ses frères et sœurs, elle n’avait pas vu les humains jusqu’à très récemment… Puis elle fini par replonger son regard dans celui de son amie, d’un air sûr. Puis elle tourna la tête d’un simple « non » puis montra l’étendue de la plaine de ses pattes. Non, la vie sauvage ne lui manquerait pas car tout ce qu’elle voyait là, elle pourrait le revivre, mais cette fois accompagnée, elle ne serait plus seule… Et il fallait le dire depuis que ses frères et sœurs étaient partit, il lui manquait ça : une famille, ce que Rexia décrivait. En montrant le champs de bataille de la veille, Meil voulait montrer à Rexia que la vie sauvage était trop dangereuse, et on se sentait très seul. Elle était contente d’avoir vécu autant de temps à la dure, mais elle commençait à s’affaiblir de cette situation. Elle savait que Rexia ne pourrait comprendre toutes ses pensées, mais elle savait qu’elle saisirait l’idée qui s’émanait de la fouinette. Elle voulait avoir une nouvelle famille. C’est dans un sourire qu’elle retourna la tête vers la lézarde, elle profiterais de chaques instant de sa vie sauvage, comme elle profiterais de son futur dresseur.

Puis elle sentait qu’une fois ce bout de réponse fournie, il serait temps à la Salamèche de rejoindre sa dresseuse, Miel ne pouvait pas la laisser s’en aller comme ça ! Elle tiqua d’un coup, et tourna le dos rapidement à son alliée, retournant dans les buissons derrières elles, et fouillant dans les petites branches. Elle y trouva la fameuse baie emplie de miel, la fouinette avait le flair pour les trouver ! Après tout, tous les pokémons de son espèce sont réputés pour savoir chercher et trouver rapidement les objets et la nourriture. Mais il fallait avouer que ces baies ci étaient abondantes au Lac Grabuge. Elle en ceuilla alors plusieurs, retournant vers la Salamèche, insistant pour qu’elle les emporte avec elle, en souvenir. Dans son regard se mélangeait bienveillance et mélancolie… Mais aussi une pointe d’excitation en pensant au futur combat promis.

Sur les dernières paroles de Rexia, Miel sentit légèrement ses yeux picoter, c’était émouvant ! Elles savaient toutes les deux qu’elles ne s’oublieraient pas, et elles espéraient chacune se retrouver un jour. Quelle allait être la voie que Miel allait prendre ? Seul l’avenir pourra le dire, une chose était sûre, cela lui arriverait. Elle souhaitait du fond de son cœur tout le bonheur à la Salamèche, espérant que ses pensées dépassent son handicap et que la lézarde puisse l’entendre. Ce n’était pas possible, bien sûr, alors elle se contenta de serrer ses petites pattes en songeant fort à ces bonnes ondes qu’elle lui envoyait en la regardant disparaître dans les bois. Au final, elles n’étaient pas si différentes, leur façon de voir la vie se rejoignait malgré que l’un était sauvage et l’autre dressée. Chacun apprenait l’une de l’autre mais leur vie se recentrer facilement.

Puis elle décida que ce fut son tour de tourner les talons, regarda l’aube déjà bien levée sur le lac, elle songea à cette nuit qu’elle avait passé… Sûrement la plus mouvementé depuis toujours. Elle se mit à quatre pattes, un peu fatiguée et décida de marcher vers l’horizon, peut-on dire l’avenir ? Son premier but serait de dormir, le deuxième serait de vivre ! Oui, vivre comme elle l’entendait… !